Citations sur Le noir lui va si bien (21)
- Je n'ai jamais dit que je ne ressentais pas le besoin. Je ne veux pas que le sang dirige ma vie comme il le fait pour les autres. Une fois que tu en prends, c'est comme une drogue.
...
- Chaud, nourrissant, jamais suffisant.
J'acquiesçait d'un signe de tête en jouant avec mon masque.
- Un peu comme le chocolat.
il avait un visage agréable dont j'aurais parié qu'il pouvait suivant son humeur adopter toute la gamme d'expressions allant du poète au dur à cuire.
-Tu t'y connais en malédiction?
Sebastien se figea. Je savais ce qu'il pensait, qu'il ferait mieux de partir, de se débarrasser de moi et de mon mauvais caractère. Peut-être que ça valait mieux ainsi.
J'emmerde la malédiction. Je n'avait pas l'intention de mourir ni de tomber enceinte au cours des trois ans et demi à venir. Ce truc, malédiction ou pas , prendrait fin avec moi.
Autour de moi, des vampires se servaient abondamment auprès de ceux qui offraient leur cou blanc et luisant, ces fêtards plongés dans une sorte d'hypnose ou sels comptaient la sensation et le désir.
Mon pouls s'accéléra quand je posai mon regard sur le vampire. Un flot d'impatience et de détermination se répandit en moi. C'était pourtant si simple.
-Je veux ma vengeance.
Le mot résonna dans la pièce comme si il était chargé de pouvoir.
Lentement, je m'adossai à ma chaise tandis que la chair de poule disparaissait sur mes bras.
Ma vengeance.
D'accord, jusque-la j'avais plutôt bien géré les trucs bizarres que j'avais vus. Et alors? Maintenant, ils tombaient comme s'il en pleuvait et il m'était impossible de les ignorer, impossible de ranger tout ça dans une petite case et d'oublier.
Et puis, Dieu merci, il s'est arrêté. Penché en arrière, il me tenait serrée contre lui, ses bras autour de moi. Je m'agrippais à lui, fermant très fort les yeux et me repliant sur moi-même. Pour une fois, je n'étais pas seule.
Grâce à Bruce et Casey, je savais me servir de six armes à feu différentes, plaquer au sol un blaireau de cent kilos en trois secondes et flanquer une baffe à un suspect avec une main attachée dans le dos. C'est ce qu'on appelait " la vie de famille".
Mes doigts se refermèrent autour du gobelet chaud et j'eus un pincement au cœur.
- Alors ta mère était...
- Une vampire? répondit-il en riant comme s'il n'y croyait pas lui-même. Ouais. C'était la fille unique de Joséphine.
-J'ai toujours cru que les vampires ne naissaient pas vampires, qu'ils le devenaient, et qu'ils ne pouvaient pas avoir d'enfants.
- C'est ce que pensent la plupart des gens.