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Critique de Esorlecram


Comme tout bon Belge, j'ai lu dans ma jeunesse « La légende de Thijl Uylenspiegel » de Charles Decoster. Il existe de nombreuses versions de cette légende : la voici à la sauce allemande. le récit se déroule non plus en Flandres sous l'Inquisition, mais lors de la guerre de 30 ans qui oppose aussi catholiques (le Saint-Empire germanique) et les états allemands protestants.
Tyll est toujours le défenseur inconditionnel de la liberté, le symbole de la résistance à l'oppresseur, à la bêtise humaine, au fanatisme religieux. Sa fonction ici de bouffon lui permet de tutoyer les rois et même de se moquer d'eux.
Il a été marqué par la mort tragique de son père, brûlé par l'Inquisition/ pendu pour sorcellerie et décide de parcourir le monde avec son amie Nele pour se moquer des puissants. Les parallèles entre les deux versions sont nombreux, mais avec une grande différence qui m'a déçu ici. le Thijl flamand de Decoster (qui écrit en français) est vraiment le personnage central du roman, joyeux, moqueur : tout le récit tourne autour de lui. Chez Kehlmann par contre, Tyll n'est qu'un fil conducteur que l'on perd parfois de vue pendant de nombreuses pages . Il semble plus terne, trop souvent spectateur plutôt qu'acteur. le roman se compose de 8 chapitres très distincts, et ceux où Tyll n'apparaît que rarement sont plus ennuyeux, même si certains passages surréalistes constituent de bonnes critiques de la société.
Pour moi donc, il n'y a pas photo : Charles Decoster bat largement Daniel Kehlmann
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