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Critique de florigny


Jonathan Kellerman a écrit une quarantaine de romans dont plus d'une trentaine dédiée à ses héros fétiches, Alex Delaware et Milo Sturgis, respectivement psychologue et policier. Des ombres dans la nuit paru en juin 22, n'est pas, selon mes critères, le meilleur de la série, loin s'en faut. le pratiquant depuis des décennies à un rythme soutenu, l'auteur connaît son job, et il le fait bien. Peut-être même un peu trop bien, au point de ronronner tranquillement sans guère chercher la prise de risque, le renouvellement ou les surprises, le formatage n'est pas loin.


Bien qu'agréable à lire, ce dernier opus ne m'a occasionné aucune nuit blanche, il a même eu un effet narcoleptique car 100 pages de moins n'auraient pas nui à la compréhension de l'intrigue, fort simple. le corps bien bousillé d'un inconnu est déposé dans la bibliothèque de la maison des Corvin, famille bien sous tous rapports en apparence, mais au fond, ses quatre membres sont déconnectés les uns des autres, formant quatre individualités plutôt qu'une unité fonctionnelle. Ca tombe bien, un ex-auteur de bd à succès vit comme un sauvage juste à côté, il n'est pas nécessaire d'aller loin pour trouver un suspect idéal, ce voisin marginal fait l'affaire.


Il s'agit d'une enquête que tout policier rêverait de mener : tout se passe bien, les témoins sont gentils, ils reçoivent Alex et Milo avec des petits gâteaux sortant du four ou des chocolats de luxe. Alex est plus gentil que jamais, il est un docteur qui ne fait pas de piqûres, et donc très apprécié. Sa compagne Robin est gentille, très belle, et très réputée dans sa profession rare de luthier. Ce gentil couple est solide, aimant. Même Blanche, leur bouledogue français est gentil, il sourit à tout le monde. Les deux gentils comparses enquêteurs font de jolies balades automobiles dans Los Angeles, donnant au roman un air de Petit Fûté dans la cité des anges. Comme il se doit dans de nombreux romans policiers de la dernière génération, bon nombre d'indices ou d'informations sont fournis par google, permettant Alex et Milo de bosser depuis leur canapé, un téléphone portable en outre greffé sur l'oreille.


Au final une lecture plaisante mais pas inoubliable. Et pour l'épilogue, banal, attendu et gentil, je laisse la parole à Jonathan Kellerman pour le définir « C'est comme dans les séries, dit-il. le mystère ne sera résolu qu'après la dernière pub ». C'est à peu près ça.
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