Payot - Marque Page - Jonathan Kellerman - Les anges perdus
Aucun objet sur la table basse, hormis une photo de Caitlin. Un cliché pris lors de la cérémonie de remise des diplômes au lycée, avec l'habituel sourire où l'on peut lire : "C'est bon, je peux relâcher le visage ?"
- Des indices dans les vêtements ?
- Chemisier NKNY, string et soutien-gorge rembourré Calvin Klein, pas de logo de marque sur le caleçon. Bonnes chaussures. D'excellente qualité... des Jimmy Choo. A ce qu'on m'a dit, c'est un sérieux investissement. Comme il y a justement une boutique Jimmy Choo à Beverly Hills, dans Little Santana Monica, j'y ai fait un saut.
Nous parlons de cinq, six cents dollars pour un talon aiguille avec une bride.
Son poursuivant savait où elle travaillait. Peut-être aussi où elle vivait. Car, soyons sérieux, n'importe quel gamin en âge d'utiliser un ordinateur était capable de trouver l'adresse de n'importe qui.
Son iPod marchait sur le mode huffle depuis sa sortie du parking et elle poursuivit sa route accompagnée par une sono aux sélections aléatoires : " Croossroads" de Stevie Ray Vaughan suivi par " Clair de lune" de Debussy (…).
Le ghetto grouillait désormais d'activité.
Des touristes ceinturés de sacs bananes gravitaient autour de guides agitant des panneaux numérotés et s'époumonant dans une demi-douzaine de langues différentes. Des vendeurs de souvenirs essayaient de refourguer tee-shirts, bouteilles d'eau et figurines en terre cuite à l'effigie du golem. Le tableau noir affiché devant le restaurant U Synogogy proposait deux plats du jour: une entrecôte golem et une aberrante cuisse de dinde à la rabbin Loew... ladite cuisse étant fourrée au bacon.
Le foyer se situe là où le cœur se trouve et le cœur de Grace était un bloc de muscles qui fonctionnait parfaitement tout seul.
Leanza tira brusquement sur la porte de la cabine. Elle baissait déjà son collant et son string lorsque son regard se posa sur la fille.
Assise sur le couvercle rabattu de la cuvette des toilettes, elle avait la tête inclinée, ses cheveux noirs tombant d’un côté comme un rideau.
La salle était bondée de policiers et de clients qui avaient un goût ou un penchant sexuel particuliers pour cette catégorie socio-professionnelle. Comme les policiers de sexe féminin fréquentaient rarement le 187, c'était un endroit de prédilection pour les femmes en civil ayant légèrement dépassé leur date d'expiration.
Milo prit la parole.
-Monsieur est le gardien du marais.
-A vous entendre, protesta Duboff, on croirait que ce n'est rien.
-Monsieur est l'éminent gardien du marais.
- Davida vous a- t-elle parlé d'Harry Modell ?
- Ce barjot psychotique ? Qu'est-ce qu'il a ........?
- Il a envoyé des lettres de menace .
- Il envoie des lettres de menace à tout le monde ......Eileen blêmit .
-A vous aussi ? voulut savoir Amanda .
-Oh , mon Dieu ! murmura la représentante . Vous croyez que je doit m'inquiéter ?