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Critique de Laparenthesedeceline


J'ai adoré l'ambiance feutrée des clubs de jazz du début du vingtième siècle de New-York (entre autres villes). J'ai vu la lumière tamisée à travers les volutes de fumée de cigarettes. La musique résonnait en moi. Les saxophones, trompettes et pianos m'ont emmenée dans le monde invisible de Ludlow, le héro. J'ai imaginé les beaux visages de ces Noirs talentueux sur scène. La musique est très présente dans le récit mais pas seulement.

Les relations que Ludlow entretient avec les femmes en particulier ne sont pas en reste. J'ai constaté à quel point enfant il a manqué d'apprentissage. Avant l'âge de seize ans, il n'avait jamais côtoyé ni filles ni femmes. Pas même sa mère ou une amie. Tout juste avait-il déjà entendu le timbre de leurs voix. Autant dire que lorsqu'il se trouve confronté à la rencontre avec le sexe opposé, il est totalement novice et démuni. Cette ignorance du mode de fonctionnement féminin alliée au manque d'amour parental et à l'abandon subi dans son enfance complique très sérieusement sa vie sentimentale. Ces traumatismes liés au manque, au vide et au désamour continueront de le hanter toute sa vie durant. Sans en avoir conscience, il reproduira ce schéma. La thématique est très intéressante.
Quant à la plume de l'auteur, elle est charnelle. de part la cécité du héro principal, William Melvin Kelley exacerbe tous les sens autres que la vue. Comme Ludlow, j'ai senti, touché, respiré, écouté, attentive à tout ce qui se déroulait dans les moindres détails. Une véritable aventure sensorielle sur fond de ségrégation raciale.
Un moment de lecture que j'ai vraiment beaucoup apprécié.
Lien : https://laparenthesedeceline..
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