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Critique de Altervorace


Finalement ce n'est pas à un banal roman de bit-lit auquel j'ai eu droit. Nan. En vérité je n'avais jamais lu quelque chose d'aussi mauvais de ma vie. Si on m'avait donné le manuscrit de cette chose, j'aurais pensé que c'était l'oeuvre d'une ado aspirant à devenir un jour écrivain. Je lui aurais au mieux conseillé de continuer à travailler dur, au pire, si elle voulait vraiment être lue, de corriger son texte pour le proposer gratuitement sous licence libre. Soit, cette bouse est auto-éditée mais je ne vois pas le rapport, (on trouve des trucs vraiment chouettes auto-édités mais là...) Lorsque l'on se targue de vendre des livres on respecte un minimum le client. Je ne parle même pas de qualité littéraire, je parle de proposer quelque chose d'acceptable. Une passion malsaine est vendu, en format numérique, pour 6,49 euros. Et c'est honteux. Parlons un peu du récit pour que tu comprennes -ami lecteur- pourquoi je crie à l'arnaque...

Abordons tout d'abord la forme. le diagnostique saute aux yeux dès les premières pages : madame Kena ne sait pas écrire. Certaines phrases seraient soulignées en rouge dans une rédaction de 6ième :

Elle a entendu dire par un ami qui a entendu dire que le Caprice cachait Johnny Shadow.

Le vocabulaire n'est pas seulement pauvre, certains mots sont employés de manière totalement incongrue. Ainsi, le héros ne prend pas une douche, nan, il s'y vautre :

Il essuie sa bouche avec la manche de son pull noir avant d'aller se vautrer sous une douche bien méritée.

Ou encore, dans le monde de notre héroïne, lorsque l'on prépare du café, on dit mettre le café à couler. Des problèmes de vocabulaire, de grammaire, de conjugaison et même des phrases entières qui ne veulent rien dire :

Elle est adorable, presque pathétique si son méchant lui pouvait sortir de sa tanière et dire ce qu'il pense.

Ce n'est pas le personnage de Jane Hunter -quoique- qui est pathétique, c'est l'auteur de cet infâme objet qu'on ne peut décemment pas appeler un livre. Un autre exemple ? Allez :

Là où les vampires sous ses ordres retiennent des prisonnières les humaines.

J'arrêterais ici de vous parler de la forme, chaque page étant truffée de fautes, ce serait épuisant de toutes les répertorier.

Nous avons vu que la forme était une honte. Mais le fond arrive à faire encore mieux.

Nous nous trouvons aux États-Unis, Jane Hunter est censée être une tueuse de vampire animée d'une haine tenace puisque c'est une de ces créatures de la nuit qui a tué toute sa famille. Elle doit débusquer un maître vampire dans un bar malfamé mais l'amûûûr la foudroie. Leurs yeux se croisent, ils vont dans un endroit plus tranquille, s'embrassent (on est genre à la troisième page du bouquin) et là :

Elle se voit déjà l'épouser et lui faire des enfants. Elle ignore si son bar suffirait à les faire vivre décemment, mais elle ne pourra pas continuer à faire ce qu'elle fait quand elle sera mère.

Après ils vont chez lui et couchent ensemble. Et là, révélation ultime. Alors qu'elle couche avec un homme qu'elle ne connait pas, avec lequel elle n'a échangé que quelques phrases, nous apprenons que notre petite cruche était vierge. Oui. Pour la cohérence on repassera. Parce qu'à aucun moment l'auteur ne prend la peine de justifier ce genre de chose, non, on est censé tout gober comme des demeurés.

Les amants sont d'ors et déjà amoureux fous l'un de l'autre. Seulement y a une girafe dans la boite à bijoux : le monsieur n'est autre que le maître vampire que Jane désire tuer à tout prix. Ouais. Sur ce Karl/Shadow part trois jours dans son repaire secret. Et là, badaboum, on découvre qu'il existe de vieux châteaux abandonnés aux États-Unis. Avec donjons. Voui, on sait à quel point le Moyen Age a été prolixe en matière d'oeuvres architecturales dans ce coin du globe. Non seulement madame Kena ne sait pas écrire mais en plus elle est inculte. Merveilleux. Bref, à son retour, il se retrouve dans une impasse avec Jane et est contraint de lui avouer la vérité sur son identité. Drame. A partir de là, le ridicule atteint son paroxysme. La cruche tueuse de vampire ne cesse de changer d'avis, une heure elle veut le tuer, la seconde d'après elle baise avec lui. Ces revirements ne sont à aucun moment motivés de manière cohérente, le personnage est seulement lunatique. Puis on apprend que Shadow est responsable de la mort des parents de sa belle. Pire, il a lui-même violé et saigné la soeur de cette dernière. L'affaire ira très loin, presque au moment où elle lui plante un pieu dans le coeur, mais une nouvelle arrive à point nommé pour l'arrêter : elle est enceinte de son vampire. Ici aussi on nage en plein délire. Je ne suis pas contre l'idée qu'un auteur décide que la paternité vampirique soit possible, mais lorsque l'on construit une mythologie on justifie un minimum cette dernière. Là, pas du tout. le futur papa emmène alors Jane dans son repaire où elle prend une autre identité le temps de mener sa grossesse à terme. le premier opus se termine ainsi.

Il existe une suite, deux tomes je crois, à ce roman. Bien entendu, je n'irai pas plus loin. Une passion malsaine reste à ce jour le roman le plus mauvais que j'ai pu lire. A côté Marc Levy c'est du Victor Hugo et les Harlequin méritent tous le prix Goncourt. Il y a beaucoup d'auteurs que je n'aime pas mais je comprends qu'ils plaisent à d'autres. Ici, je pense que c'est une honte de vendre quelque chose d'une telle médiocrité. Je sais que Sharon Kena traine sur les forums pour envoyer chier ceux qui critique ses bouquins, alors je vais m'adresser directement à elle : « Vous devriez avoir honte de vendre ce roman. Vous arnaquez vos lecteurs. Vous n'êtes pas écrivain, loin de là, vous n'êtes qu'une personne appâtée par l'argent qui ne mérite que le mépris. »

Pour conclure, j'ai beaucoup ri en lisant cette merde, néanmoins je suis en colère. On m'a prêté cette chose ainsi je n'ai pas perdu d'argent mais j'ai de la peine pour ceux qui se sont fait avoir. Alors passe le mot autours de toi ami lecteur, préviens ceux qui aiment les livres qu'il ne faut surtout pas acheter celui-ci.
Lien : http://altervorace.canalblog..
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