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Critique de BurjBabil


J'ai lu un Kennedy. de son vivant. Pourquoi?
Parce que quelques amis "bien sous tous les rapports" en ont entendus parler abondamment, ont fait de même avec moi et donc...
Il est vrai que cela se laisse lire, c'est fluide comme tout bon accrolivre. En fait je dois l'avouer, c'était en plus un test personnel. Je connaissais en gros la dystopie proposée par l'auteur : les états-désunis d'Amérique qui réalisent physiquement la rupture perceptible aujourd'hui dans la tête des habitants de l'Empire. Et moi dans tout ça ? Je voulais tester ma préférence. Ma préférence à moi...
Pas besoin d'être grand Clerc pour comprendre que le résultat est un peu biaisé puisque le narrateur et l'héroïne de trouvent d'un côté. Suggestion : une double narration aurait été une idée certes plus chronophage mais porteuse d'une dimension supplémentaire intéressante.
Nous avons donc, là-bas, deux états qui se sont constitués autour des fractures économiques et morales contemporaines.
D'un côté le modèle libéral sociétal woke LGBText.
De l'autre le modèle puritain, retour aux textes religieux.
D'un côté, un gourou transhumaniste, un must...
De l'autre une confrérie qui fait appliquer les règles du bon vieux livre sacré des chrétiens ; pas de déviance sexuelle, de relations avant et hors mariage, de blasphème, d'évolution etc...
Je note cependant que l'auteur s'est débarrassé du problème économico-social dans les deux camps, ce qui est certes habile mais consiste à ce niveau en une manipulation dommageable.
Pour les libéraux, plus de chômage, niveau élevé de prise en charge sociale complètement à rebrousse-poil de la tendance actuelle...
Pour les puritains, moins d'informations mais cela à l'air de rouler pour l'emploi revenu à des choses apparemment simples et entraînant un moindre développement technologique. le modèle ex-soviétique continue de laisser son empreinte mentale dans les représentations des systèmes collectivistes. La Chine n'a pas encore implémenté cette grille de lecture.
Donc une fois évacués les problèmes de l'emploi, du logement, de la santé, de l'éducation, l'auteur focalise sur les moeurs. Les règles de vie personnelle choisies par les deux sociétés.
Il greffe sur ce fond diffus dystopique une histoire d'espionnage à Minneapolis, sorte de Berlin futur, entre ces entités par l'intermédiaire de deux personnages qui ne devraient pas s'affronter.
Je n'irais pas plus loin pour ne pas divulgâcher mais ce petit roman se laisse lire et met le doigt sur une question qui se pose réellement : jusqu'où pouvons-nous faire société ensemble ?
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