Voilà plusieurs années que je n'avais plus lu
Douglas Kennedy et c'est grâce aux éditions Belfond et à la Masse critique de Babelio que j'ai pu avoir le privilège de me replonger dans ses écrits. Quel plaisir de retrouver sa plume!
J'aime vraiment beaucoup la manière d'écrire de
Douglas Kennedy qui mêle habilement la narration du déroulé de son intrigue à des appels du pied au lecteur sur un aspect sociétal d'une époque et d'un lieu donné.
Il ne déroge pas à la règle ici. Si le roman s'ouvre sur une scène contemporaine, dans laquelle Alice Burns, la narratrice, rend visite à son frère en prison, le récit débute réellement en 1971. Alice est alors lycéenne et ambitionne de quitter sa petite ville d'Old Greenwich pour aller étudier
L Histoire dans l'une des meilleures universités de la côte est des Etats-Unis: Bowdoin. C'est une jeune fille intelligente et ambitieuse qui agit en conscience de ce qu'elle veut devenir plus tard, mais qui est aussi préoccupée par les actes de violence engendrés par les discriminations. En effet, on commence tout juste à mettre fin à la ségrégation raciale aux Etats-Unis, mais ce la ne se fait pas sans heurts. le rejet de l'homosexualité est lui aussi de plus en plus répressif.
Devenir une femme dans un tel climat n'est pas serein, d'autant plus lorsque, même au sein de sa propre famille, les individus s'écharpent au quotidien sur ces sujets.
Alice, qui pensait alors trouver davantage de sérénité parmi des jeunes de son âge, une fois à l'université, va se trouver à nouveau face à la difficulté du vivre ensemble, avec les goûts et les convictions des uns et des autres.
Certains passages ancrés dans l'université à l'américaine m'ont rappelé l'univers de
Philip Roth; de l'érudition, de la réflexion, la bienveillance de certains professeurs en antagonisme à la rivalité cruelle de certains étudiants.
J'ai hâte de lire le tome 2!