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Critique de Pancrace


« Dans un Los Angeles crépusculaire, le grand retour de Douglas Kennedy au roman noir. »

C'est cette phrase de la quatrième de couverture qui de ses caractères gras mercantiles m'a fait renouer avec un auteur que j'ai longtemps adulé pour finalement aboutir à un constat plus acidulé. J'espérais revivre les plaisirs de lecture de « Piège nuptial » ou de « Cet instant-là ».

Dans une Amérique déclinante, le grand retour de l'opinion à l'obscurantisme.

C'est plutôt mon ressenti de ce roman jugé noir qui s'avère tout au plus café au lait du matin chagrin où devant sa tasse ébréchée Brendan se demande comment a-t-il pu accepter une existence si médiocre ? Comment a-t-il pu supporter encore son conjoint avec de si lourds désaccords, dans une telle incompréhension de l'autre ?

D'un parcours de vie abimé par le quotidien comme Douglas Kennedy sait si bien en brosser l'essentiel et en détailler l'escalade et les enchainements, ce roman se métamorphose, et c'est bien dommage, en un « Thriller » mélodramatique et difficilement crédible.

Le coeur de l'intrigue explicitement abordé par l'auteur est la désolante remise en question de la liberté d'avorter dans l'Amérique puritaine d'aujourd'hui avec le combat entre les « Pro-Vie » et les adeptes du « Women's Choice Group » qui est malheureusement porté à son paroxysme par une fusillade à l'américaine totalement inutile.

Ce roman a donc le courage de porter le débat sur le sujet épineux et passionnant qu'est l'IVG mais qui est trop souvent détourné par des effets spécieux beaucoup trop hollywoodien à mon gout.

« Cette question n'a rien de simple. Peu importe à quel point on nous répète qu'il y a ceux qui ont raison et ceux qui ont tort. La seule et unique vérité, c'est que c'est un choix personnel. Et il revient à chaque femme de faire ce choix. »

Et qu'il soit toujours possible de légalement l'accomplir...




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