Citations sur Coplan, tome 166 : Vertiges de la peur (15)
Ce que je crains, ce sont les implications diplomatiques de cette histoire. En parlant de son chef de réseau, Wagner a bien stipulé que celui-ci était en poste à Bonn. Un diplomate, dans l’exercice de ses fonctions, est intouchable. Même si des montagnes de preuves irrécusables démontrent sa culpabilité dans une série de meurtres, ce Russe ne sera pas inquiété. Dans le pire des cas, il sera rappelé à Moscou et envoyé ailleurs.
Elle sait que c’est lui qui m’a déflorée le jour de mon seizième anniversaire, et je crois qu’elle a poussé discrètement à la chose. C’est d’ailleurs un miracle qu’il ne m’ait pas mise enceinte. C’est bête, quand j’y pense, je n’ai même rien ressenti.
Je ne me targue pas d’une compétence que je ne possède pas et je n’ai pas la présomption de vous donner des leçons, à chacun son métier. Mais vous avez une occasion unique d’organiser une souricière pour prendre ce criminel en flagrant délit.
Je ne suis pas une fille perverse, ni malhonnête, mais je ne suis pas non plus un ange, contrairement à ce que tu te figures. Je ne veux pas te compromettre.
Nous sommes organisés pour assurer un abri sûr à ceux de nos amis dont la liberté est menacée. Quelques mois de repos dans un lieu discret et agréable… Après, grâce à quelques modifications du visage et à une autre identité, la vie reprend son cours. Un moyen de gagner votre subsistance vous est garanti, cela va sans dire. Vous n’êtes ni le premier ni le dernier de nos collaborateurs que nous dépannons de la sorte.
Si les grosses têtes du réseau se mettent à paniquer, elles aussi, elles vont peut-être abandonner le champ de bataille. Et alors, pour les retrouver, ça ne sera pas de la tarte.
Quand les représentants des 19 Etats membres se réunissent en commission ou en assemblée, il y a toute une machinerie terriblement compliquée qui permet à chacun des délégués de suivre les discours dans sa propre langue.
C’était un cavaleur, bien sûr, et elle n’en démordait pas. Son instinct ne pouvait pas la tromper. Mais qu’est-ce que ça changeait ?
Elle lui retira son pyjama, gratifia son corps mince de quelques caresses, le surplomba pour promener ses lèvres gourmandes sur sa poitrine étroite, sur les pointes de ses seins, sur son ventre plat, descendit ainsi vers le buisson où elle savait comment s’y prendre pour allumer le désir viril de ce petit garçon compliqué qui devenait un amant merveilleux quand elle le voulait…
De fil en aiguille, cette amitié s’était consolidée. La vie triste et solitaire de Mergin en avait été transformée. Quelques semaines plus tard, Wagner avait fait connaître à son ami une de ses copines d’enfance, Nicole, et ç’avait été le coup de foudre. C’est dans les bras de cette merveilleuse fille que Mergin avait enfin connu l’amour…