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Critique de Marti94


Malgré une bonne idée de départ qui est de romancer une courte période de la vie d'Agatha Christie qui reste un mystère car elle n'a jamais voulu en parler, le roman de Brigitte Kernel "Agatha Christie, le chapitre disparu" ne m'a pas convaincue.
L'affaire est assez connue, elle fait partie de la biographie de la Reine du crime et on retrouve les détails sur Wikipédia.
Agatha Christie à 36 ans et vient de perdre sa mère. Elle aurait fait une dépression au moment où son mari lui annonce qu'il souhaite divorcer pour épouser Nancy Neele, secrétaire dans la compagnie d'assurance où il travaille. La romancière va disparaître durant quelques jours du mois de décembre 1926 et l'événement est vite médiatisé car la police retrouve sa voiture, une Morris Cowley, abandonnée près de l'étang de Silent Pool. Cela ressemble déjà à un polar... Pendant ce temps, Agatha est allée se cacher au Swan Hydropathic à Harrogate où elle fait une cure thermale sous le nom d'emprunt de Mrs Teresa Neele, comme par hasard ! C'est là que son mari Archibald Christie la retrouve.
Ça pourrait être drôle si elle ne se plaignait pas d'amnésie.
Alors Brigitte Kernel propose une interprétation, c'est une simulation pour se venger de son mari qui l'abandonne. Malheureusement on n'y croit pas: Agatha dit qu'elle veut se suicider alors qu'elle ne semble pas malheureuse mais uniquement en colère après son mari, vexée d'être trompée.
Elle va tenter de supprimer les traces de son passage et en même temps laisser une lettre pour indiquer son suicide. C'est contradictoire d'autant plus que le portrait de la romancière anglaise la rend terriblement antipathique. Pourquoi l'avoir l'avoir ridiculisée ainsi ?
Et puis la fin est affligeante. Celle qu'on imagine être une femme forte est prête à se soumettre, à faire n'importe quoi pour retrouver son mari, même à mettre des dessous en dentelle rouge. Ça ne passe pas bien d'autant plus qu'elle se fait rouler dans la farine par cet homme odieux.
Il faut ajouter que la version audio ne facilite pas la lecture de ce livre. C'est Brigitte Kernel qui lit son propre texte et elle a la fâcheuse manie de citer les personnes qui parlent lorsqu'il y a des dialogues. La qualité première d'une lectrice à voix haute est de savoir distinguer les différents personnages sans les citer, et ce n'est pas le cas ici. Dommage.

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