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Critique de PatrickCasimir


Après la Muse ténébreuse de Charles Baudelaire de R. Confiant et Crénom Baudelaire de J. Teulé, je termine ce troisième récit de B. Kermel, Baudelaire et Jeanne.

Trois prises de vue différentes sur la passion qui a uni et détruit durant 20 années Jeanne Duval et Charles Baudelaire, inspirant à celui-ci une bonne partie des Fleurs du mal.

La plume de B. Kermel, est celle que je préfère, une prose plus douce (féminine, dirais-je), d'où est absente la rugosité de ses deux confrères se complaisant avec facilité dans une certaine trivialité tout au long de leur récit.

B. Kermel met, avant tout, l'accent sur l'amour, la passion entre le poète et sa muse et apporte les preuves du dévouement de Charles à Jeanne jusque dans la déchéance de celle-ci.

R. Confiant présente les choses de façon différente et termine son récit avec des accents de haine et d'amertume mettant dans la bouche de Jeanne des propos durs à l'égard de son poète.

RC s'est intéressé à Jeanne, avant tout. J. Teulé, à Charles, et B. Kermel, aux deux sur un pied d'égalité. Sa prose est bien plus équilibrée ; elle ne cherche pas à produire des effets de style ou de vocabulaire, mais elle montre la vie de Charles et de Jeanne dans toutes ses vicissitudes, avec simplicité et, à l'évidence, avec beaucoup d'empathie pour Jeanne et Charles.

Dans chacun des récits on va naturellement retrouver les rapports difficiles de Charles avec sa mère Caroline Aupick, la haine de celle-ci pour Jeanne, haine réciproque, les indignités de la courtisane, l'échec de Charles en Belgique et sa haine injustifiée des Belges, ses amis artistes, la Présidente qui a suscité un béguin passager chez le poète, etc. etc.

Les hasards de l'édition, pas tout à fait, puisque ces ouvrages datent de 2021, année de la célébration du centenaire de la naissance de Baudelaire, offrent une espèce de trilogie biographique romancée, bien entendu, et tout à fait intéressante.

Cette "trilogie" m'a permis de redécouvrir Baudelaire, de relire ses poèmes (oubliés depuis longtemps) et de découvrir cette Jeanne dont on ne nous parlait pratiquement pas lorsque, au collège ou au lycée, il nous fallait étudier certains des textes du poète. En tout cas, je n'ai point le souvenir d'en avoir entendu parler durant mes jeunes années.

Conclusion, je vote pour Brigitte Kermel. Pat.
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