AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
>

Critique de sweetie


« Pour lui, longtemps, j'ai forcé l'homme en moi à sacrifier la femme. »
Gregory Hemingway (1931-2001), médecin, parle de son illustre père, Ernest. Fils cadet du grand écrivain, Gregory s'est décidé sur le tard (en 1995) à subir l'opération ultime afin de devenir femme; c'est la crainte de déplaire à ses huit enfants et à son épouse du moment qui lui a fait retarder ce qui, pour lui, représentait la consécration. Une enfance perturbée par la sensation d'habiter le mauvais corps, le sentiment de ne pas avoir été aimé pour ce qu'il est véritablement, le refoulement de sa nature profonde en ont fait un être blessé que l'alcoolisme porte aux frasques exhibitionnistes. Rejeté par ses parents, il n'a cessé sa vie durant de quêter leur amour, même après leur mort.
Brigitte Kernel raconte cette existence chaotique dans un ouvrage à mi-chemin entre biographie et roman. Narré par Gloria (Gregory), le récit débute et se termine en prison, alternant entre souvenirs d'enfance et sorties de bar à Miami.
Les malaises sont nombreux à la lecture. Il me semble qu'un sujet aussi délicat aurait dû être abordé de manière moins abrupte. Ensuite, cette série de dialogues plats intervenant entre les personnages alourdissent inutilement la narration. Et comme la majeure partie de ce qui se retrouve dans le roman a été puisé à même le récit autobiographique de Gregory Hemingway, j'aurais été mieux avisée de lire ce dernier titre judicieusement intitulé Papa. Bref, décevant sur toute la ligne…
Commenter  J’apprécie          120



Ont apprécié cette critique (12)voir plus




{* *}