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Critique de Myriam3


Il semblerait que pour Jack Kerouac, la poésie, au contraire de ses romans dans lesquels les phrases se font proustiennes, enferme son écriture dans un monde plus clos, loin des grands espaces de ses récits.
Ici, on ne contemple pas l'eau brune du Mississippi, on ne voit pas défiler, comme hypnotisé, les plaines interminables du Texas, et les néons rouges et les murs de briques de San Francisco, Denver ou New York sont absents des poèmes de ce recueil... quel dommage.
Après l'avoir régulièrement feuilleté, puis oublié, puis repris, j'ai tenté une lecture plus assidue. On y retrouve ses préceptes d'écriture, spontanéité, pas de censure, musicalité -jazz, bop - oralité... si tous les poèmes contiennent sur une page et sont plus ou moins de la même longueur, les vers sont libres et souvent dictés par un rythme intérieur et sonore. Parfois le poème se dessine, d'autres fois il part dans plusieurs directions.
Si on le lit dans l'ordre, on se rend vite compte que certains poèmes amènent le suivant, et qu'ainsi le recueil part d'un point pour osciller doucement vers un autre.
Kerouac aborde le quotidien, le jazz, les potes, l'écriture, l'alcool, la drogue, les expérimentations, le tout dans une réflexion philosophique empreinte à la fois de catholicisme - dans lequel il a grandi et auquel il reste fidèle - et de bouddhisme - qu'il étudie, Beat Generation et années 50-60 obligent.
Honnêtement, si j'ai bien retrouvé ce en quoi il croyait quant à l'écriture elle-même, l'espace, la liberté, la mélancolie et l'extase qui caractérisent ses romans m'ont terriblement manqués et je n'ai pas vraiment pris de plaisir à lire ce recueil. Peut-être m'aurait-il plus plu à l'époque où j'étais une inconditionnelle de Kerouac...

Lu dans le cadre du Challenge Poésie 2014-2015
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