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Critique de umezzu


J'aime beaucoup Bernie Gunther, mais… j'ai été loin d'être convaincu par ce dernier opus de Kerr.
Certes, Bernie reste égal à lui même cynique, impertinent, maniant l'humour sans considération de ses interlocuteurs, et toujours fleur bleue, prêt à tout pour l'amour d'une femme. L'âge avançant s'y rajoutent les regrets et les souvenirs d'un passé, trop riche en déconvenues au goût de l'ex commissaire à la Kripo.
Kerr, arrivé désormais dans les années cinquante avec son personnage, en fait un concierge dans un hôtel de luxe de la Côte d'azur. L'occasion d'y croiser quelques vedettes, et de les côtoyer, surtout quand on joue au bridge, ce qui est le cas de Bernie. Gunter se retrouve à jouer quelques parties chez Somerset Maugham, le célèbre romancier britannique, installé à deux pas. Maugham va vite apprécier le second degré de Bernie et lui confier la tâche de régler un petit problème de chantage auquel il est exposé, de part ses relations homosexuelles.
De fil en aiguille, la suite s'engage sur les terrains de d'espionnage, de la guerre froide, et des espions du KGB infiltrés au sein de l'élite britannique.
C'est là que se perd un peu Kerr. Les intervenants finassent, les doubles ou triples jeu d'espions conduisent à des imbroglios sans grand intérêt. de plus, le fonctionnement très « club anglais » des responsables des services secrets britanniques, plus dans le réseautage façon Cambridge, que dans la lutte contre l'ennemi de l'Est, font que l'intrigue se perd en palabres, et en consommations de cigares et alcools divers.
Quelque part ce n'est pas ce qui a fait le succès des aventures de Bernie Gunter : un témoignage sans concession, et de l'intérieur, de la montée du nazisme et de son fonctionnement dans les années trente, puis durant la guerre. Les extensions après guerre avaient permis au personnage de poursuivre sa route, tout en restant indéfectiblement liées à cette époque. Là, Kerr change la donne et verse dans ces romans d'espionnage britannique, style le Carré.
Désolé, mais ce n'est pas ma tasse de thé... En lisant un Bernie Gunther, je serai plutôt bière et wurst.
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