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Critique de CarolineCF


Du plaisir et un peu de déception ou de lassitude.
Un exercice de funambule que d'écrire un polar sous le nazisme. Comment donner à un meurtre une importance dans cette époque, sous cette idéologie où plus de 6 millions de juifs furent assassinés ? Où des millions de personnes périrent dans des camps, sous les balles, les bombes.
Cet exercice est réussi par Philippe Kerr, car il invente un policier, un détective, un homme désabusé, souvent cynique, sans illusion mais avec quelques principes, qui survit malgré tout, malgré lui, en pleine absurdie. Un détective à l'ancienne, comme ceux des romans noirs américains à la différence qu'il parle beaucoup, Gunther, d'ailleurs, il le dit lui-même "je parle trop".
Le roman débute lors de la préparation des jeux olympiques de Berlin et se termine à Cuba sous Battista.
Comme si Philippe Kerr voulait embrasser le plus possible de régimes pourris du 20e siècle...
Ce que j'aime vraiment, c'est l'art que l'auteur a de tresser l'histoire avec son histoire, comme celle d'inventer un frère à l'affreux Abe Reles, tueur à gages au pic à glace, de mêler le vrai et le vraisemblable. Même Hemingway est présent par sa maison. C'est sa marque idem, dans la trilogie.

Je me suis un peu perdue dans tous les personnages car y a beaucoup de monde dans cette histoire. Mais peu de femmes, c'est un roman d'hommes.
Les femmes ont un rôle de pépée, sont belles et intelligentes surtout celle dont Gunther le héros tombe amoureux. Après y a les moches ou les victimes, les prostituées.
Parfois, un peu trop d'humour, d'ironie, de dérision .... et surtout Philippe Kerr use un peu trop des comparaisons dans les descriptions. C'est sûr, son style est très visuel, on pourrait en faire un film, tout est très précis.

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