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Critique de argali


Philip Kerr nous emmène loin de la Seconde Guerre mondiale pour ce roman noir paru en 1993 et traduit en 2009, premier roman de l'auteur.
L'intrigue se déroule en 1993, dans une Russie post soviétique en plein désarroi. La politique a changé, Eltsine est au pouvoir, le capitalisme a envahi le pays mais la population fait toujours la file dans les magasins d'état pour se procurer des denrées rationnées et 500 gr de viande coûtent une semaine de salaire de flic.
C'est dans cette société à deux vitesses que Philip Kerr plante le décor de son intrigue -une série de meurtres dont on cherche le dénominateur commun- entre corruption, trafic d'influence et mafia. Autant de thèmes qui aident à créer une atmosphère lourde, délétère et angoissante. Déstabilisés, sans points de repère, les Russes rêvent d'Occident, de vie facile et l'intégrité devient une valeur en voie de disparition.

Moins enlevé et dense que les aventures de Bernie Gunther, l'intérêt de ce policier de facture classique est dans la description de la société russe, de ses institutions et de la vie de ses habitants. L'intrigue a du mal à décoller et le dénouement tardif est précipité. Néanmoins, on sent dans ce premier roman, ce qui fera les qualités de Philip Kerr, un cadre spatio-temporel précis, documenté et richement illustré.
A lire pour (re)découvrir cette période et ce pays et pour affiner sa connaissance de l'oeuvre de l'auteur.
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