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Critique de TerrainsVagues


Promenades en bord de mer et étonnements heureux ?
Joli programme, on est partis. Hein ? Un bouquin ? de ? de Kersauzon !!!!!
Euh… je te laisse j'ai une course à faire.

Je ne suis pas un bon consommateur (par contre, con sommateur oui, ça m'arrive…parfois…) adepte de la croissance et de ses dommages collatéraux, mais là… il m'a fallu ce bouquin tout de suite, dès que j'ai su.
Pas de l'achat compulsif non non non, du Vital, une bouffée d'oxygène, d'air du grand large, de poésie. La journée commençait bien, lumineuse. C'est bon de savoir qu'un Ami (quelqu'un qui vous veut du bien à travers ses bouquins, pas un pote) a "pensé" à vous, même s'il a peut être été un peu motivé par son éditeur. Et puis quand cet Ami râle et que l'ami est l'Amiral alors là… alors là il ne râle pas et c'est aussi bon.
Ca commence par une pensée émue pour Florence Arthaud mais ça aurait pu commencer par Tahiti, Brest, Paris, la Patagonie ou le parfum d'une fleur. Promenades en bord de mer et étonnements heureux c'est un recueil de pensées, un bric à brac d'émotions liées à la nature, à l'Océan, à l'autre, à la vie. Pas d'ordre chronologique, ça s'ouvre au hasard sans possibilité de se perdre.
D'une Saint Sylvestre où à minuit, il guette la première vague de l'année :
« Et je me disais: est ce que la première vague de l'année sait qu'elle est la première vague de l'année et fait un effort ? Pas du tout ! Pas du tout !
Elle montrait même une indifférence molle, à peine polie, un morceau de trait blanc sur le récif, qui brillait dans le projecteur. Il n'y avait pas ce que j'espérais naïvement, parce qu'il faut être naïf pour espérer autant cette espèce de coquetterie de la vague qui se dit : " je suis la première de votre calendrier, je vais me faire belle." »
Le ton est donné et il ne quittera ces pages qu'à la deux cent quatorzième.
Peut être que certains verront un peu de « c'était mieux avant » mais qui peut vraiment dire que dans le domaine du Vrai et de l'Essentiel, c'est bien aujourd'hui ? Parce que oui, le sujet du bouquin il est là, le sens de la vie. de l'inutilité des choses qu'on nous fait désirer, jusqu'à devenir con au point d'attendre toute la nuit devant le rideau de la fnac pour avoir le nouveau télépomme (les merdes apple quoi, c'est pas dans le bouquin ça, c'est qu'une de mes interprétations :-) ) au bonheur de se rendre compte que respirer est un moment magique à chaque seconde.
Tout ça avec l'Océan comme support.
Ce livre est une ode à la magie de l'instant, cet instant si précieux et perdu à chaque seconde qui passe. Un hymne au beau, à la vie.
J'ai trouvé quelques passages où… ben oui l'eau ça mouille etc, mais en les relisant je me dis que parfois, enfoncer des portes ouvertes ce n'est qu'une expression alibi qui permet de garder ses oeillères.
Si les portes sont ouvertes, on fait tout pour ne pas franchir celles qui mènent vers le Beau. L'amiral nous dis juste que de l'autre coté c'est plutôt pas mal et qu'il s'y trouve bien. J'ai bien envie d'aller le rejoindre même si dans certains cas faut que je me botte le cul.
Merci m'sieur pour cette poésie.

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