AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
>

Critique de Barcarole


L'écrivain B. s'est suicidé. Nous sommes en 1999. Après le suicide de B., et avant que la police ne vienne confisquer tout document dans l'appartement, Kesurű son ami et éditeur, récupère et feuillète un ensemble de manuscrits dont celui d'une pièce de théâtre intitulée Liquidation, comédie en trois actes.

B. (ou Bé) est né dans un baraquement du camp de la mort d'Auschwitz-Birkenau. Il ne sait pratiquement rien de ses origines. B. est la lettre que les nazis ont tatouée sur sa cuisse quand il était nourrisson. La cuisse, car l'avant-bras n'offrait pas l'espace nécessaire pour inscrire le numéro de matricule.

Kesurű a la certitude que son ami Bé a forcément écrit un roman avant de mourir, et dans lequel il pourrait percer le mystère de son suicide. C'est vers Sara la maîtresse de B. et Judit son ex-femme qu'il se tourne pour retrouver ce roman dont il est persuadé qu'il est caché quelque part.

'Liquidation' est le récit d'un homme qui n'est qu'un « accident industriel » et n'a pas le droit de vivre, pour qui le Mal est le principe de la vie. Sa survie même est un non-sens.

J'ai apprécié le style d'écriture de Kertész, sa réflexion et sa forme littéraire sont intéressantes, forme dans laquelle s'entremêlent le théâtre et une narration analytique d'une certaine représentation d'Auschwitz, la sienne, et sa manière à lui, lucide, détaillée, d'analyser la mémoire. J'ai vraiment hâte de découvrir son oeuvre.
Commenter  J’apprécie          60



Ont apprécié cette critique (5)voir plus




{* *}