Lire un nouveau livre d'
Imre Kertész est toujours une découverte. Il y a bien sûr un univers bien repérable, des thèmes récurrents issus de la propre vie de l'auteur, particulièrement dramatique. Mais ses multiples jeux avec les formes romanesques ouvrent de nouvelles perspectives. Ce jeu formel ne se surajoute pas au récit, il en est l'essence même.
Imre Kertész, comme toujours, raconte la vie d'un homme qui a tout de son auteur (à la manière de
Proust). Ce roman se construit comme un journal, celui d'un écrivain arrivant au seuil de sa vie, porté toujours à écrire malgré les multiples marques de reconnaissance qu'il a reçu dans sa carrière, malgré la perte progressive de ses facultés physique et intellectuelle. Cette tonalité crépusculaire est à la fois tendre et bouleversante.
Imre Kertész réussit encore à rendre remarquable ce qui ne l'est visiblement pas.
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