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Critique de Tu_vas_voir_ce_que_tu_vas_lire


En 2005, dans son discours pour la réception de son prix Nobel, Imre Kertesz raconte que le directeur du mémorial de Buchenwald lui a récemment envoyé un document attestant de sa mort dans ce camp le 18 février 1945. Son principal roman, Etre sans destin, raconte l'enchaînement des événements qui conduit un jeune adolescent juif jusqu'au quasi anéantissement dans un camp nazi. le récit se déploie de manière linéaire avant et après la vie au camp, en passant par le jour où il est arrêté et le jour où, devenu totalement invalide, il croit être conduit vers l'extermination. C'est ce jour-là que les autorités du camp le déclareront mort. Il prendra progressivement conscience qu'une organisation secrète du camp l'a pris en charge et tente de le guérir.
Roman de l'absurde dont le style rappelle celui de l'Etranger de Camus, Etre sans destin nous plonge dans les mécanismes du totalitarisme qui changent un homme à peine constitué en un objet, un simple numéro qui n'a d'autre choix que de suivre les événements d'un point de vue extérieur, même quand ceux-ci, décidant de ses jours, le concernent au plus haut point. Beaucoup moins explicatif que Si c'est un homme de Primo Levi, ce roman pourra dérouter ceux qui cherchent à comprendre comment fonctionnaient les camps de la mort. Mais c'est leur absurdité, leur implacable inhumanité que l'on perçoit avec plus de force.
Lien : https://balises.bpi.fr/litte..
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