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Critique de Allantvers


A quinze ans, on a une façon particulière de recevoir la vie : ouverte, avide, sans clés de lecture construites, sans remparts. Aussi, quand la réalité de cette vie est celle de l'expérience des camps de concentration, celle-ci pénètre et détruit tout l'être, sans rémission possible.

Avec cette distanciation dans le regard qui paradoxalement décuple la violence sensorielle avec laquelle le jeune narrateur reçoit la réalité dont il témoigne, ce texte autobiographique est d'une force incomparable. Bouleversante, évidemment, mais surtout propre à lever un peu de ce voile si épais, si impénétrable, qui néantise toute forme de réelle compréhension d'Auschwitz et en particulier cette question qui me taraude depuis toujours: pourquoi la majorité de ceux qui ont survécu n'ont pas parlé. Imre Kertesz parle, et je m'arrêterai là pour ne pas avoir l'indécence de singer cette parole.
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