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Critique de Mimeko


Mimeko
04 décembre 2019
Après l'avoir observée, assis à sa table au café le "Sans-souci", le narrateur, journaliste et écrivain, fait la connaissance d'Elsa Mayer, allemande, qui a fui son pays et pris sous son aile Max, un jeune garçon juif de 12 ans, resté handicapé après avoir été battu par des sympathisants nazis. Des deux, c'est Max le plus raisonnable et protecteur quand Elsa se perd dans des soirées cabaret pour gagner de quoi vivre, des gains qu'elle perd quelquefois trop rapidement en boissons ou au jeu. le narrateur, éconduit, s'attache à ce duo et à son tour, excuse et reste indulgent face aux frasques de la femme, à ses sautes d'humeur ou ses mauvais choix et voit le lent délitement de la vie dissolue d' Elsa, au désespoir de revoir Michel, son mari interné dans un camp en Allemagne.

Publié en 1936, ce roman de Joseph Kessel évoque le Montmartre festif et encore léger dans lequel essaye de subsister et s'étourdir Elsa Mayer, dans l'attente de retrouver son mari...Mais la jeune femme, mal préparée à l'indépendance, connaît mal les codes de la survie et va lentement amorcée une descente aux enfers, ne sachant pas vraiment lutter dans ce Paris plus enclin à s'encanailler qu'à s'entraider.
J'ai eu un peu de mal à m'attacher au personnage central d'Elsa, cette femme seule qui cherche à s'en sortir dans le Paris des années trente. Malgré sa générosité envers Max, ses frasques et ses choix obtus m'ont laissés dubitative, une psychologie passant de l'exaltation à la dépression la plongeant dans la boisson...
La passante du Sans-Souci est une première rencontre avec Joseph Kessel, que j'apprécie pour la peinture de l'époque, sans plus.
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