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Critique de Masa


Inspiré d'un fait divers, ce livre donne donc une toute autre saveur à la lecture. J'étais prévenu par Siabelle que ça allait être dur. Je n'imaginais pas à ce moment là quel point le voyage risquait d'être aussi douloureux.
On crie ô génie sur sa plume. Ici où là, je vois des critiques aux cinq ou quatre étoiles. Pour ne point gâcher ma lecture, j'ai survolé rapidement leur contenu. Et moi ? Aurai-je aussi ce sadisme partagé ?

Un homme voulant se donner bonne conscience après trente années de silence décide d'écrire ses souvenirs d'enfants. Tout remonte au temps de son adolescence, un monde où l'enfant n'en n'est plus tout à fait un, mais reste tout de même insouciant. Oui, j'ai beaucoup aimé ce début, ces deux voir trois premières parties. Nous découvrons Meg une jeune adolescente de quatorze ans qui, à la suite de la perte de ses parents lors d'un accident de voiture, se retrouve dans le foyer de sa tante germaine, ainsi que sa petite soeur. David est heureux, comme tout gamin de son âge, il découvre ses premiers émois. Une certaine amitié naisse entre eux – mais restera à l'état d'embryon. Et puis, il y a sa bande de potes. La plus part sont casses-cous. Nous sommes en plein insouciance de l'enfant. Un récit qui m'a rappelé – à ce moment précis – « La voix des ténèbres » de Dean Koontz.
Mais ma lecture prit une tournure non désiré. La violence monte crescendo et la fillette devient le souffre-douleur de la famille. Ça commence gentiment par l'humiliation verbale. Puis, les deux garçon de la maisonnée, s'en mêlent. Les tortures deviennent plus violentes et répétés. Tout ceci n'est que « leur jeu », un jeu malsain que nous participons également en jouant les voyeurs.
J'ai ressenti comme un sentiment d'impuissance à observer ces scènes. J'avoue que j'aime lire des horreurs – notamment ceux imaginé par Graham Masterton – mais là, deux choses me déconcerte. L'histoire s'est réellement passée et c'est quand même une enfant. Sans oublier que les 3/4 du récit n'est que du voyeurisme sadique.

David voit sous yeux ces spectacles affligeants mais ne fait rien. Il est clair que quand on est un gamin, on ne sait pas totalement ce qui est bien ou ce qui est mal. Et puis, il y a ce côté « mouton », où l'on suit tête baissé les autres. C'est comme quand on est témoin d'une agression. Si on est en groupe, combien viendront en aide à la victime ? le constat est le suivant : aucun.
Plus j'avançais et plus j'avais ce sentiment d'impuissance, mais aussi de malaise. Lire ce livre, c'est être aussi coupable que tous les autres personnages. Je ne sais pas comment j'aurai réagit si j'avais été à la place de David…

Et puis l'horreur fut intolérable. Que l'on me traite de chochotte, mais assisté à un viol collectif : non trop, c'est trop. Un viol, sans pénétration, mais avec tout ce qu'il va avec : l'humiliation, la violence, le plaisir des tortionnaires. J'ai arrêté au moment où la fille était attachée et un des gamins la déshabillait avec un couteau sous les yeux impuissant de sa petite soeur. Je suis pas allé plus loin.
C'est un livre d'horreur psychologique destiné aux sadiques voyeurs. Un livre noire, glauque, malsain que je jette aussi loin de moi. Et là, je me pose encore la question : Comment des gens ont-il prit plaisir à lire ce livre, à être témoins de scènes aussi humiliantes que violentes ? Je comprend même pas comment l'auteur a pu écrire ça.
On connaît tous le résultat final. La petite meure après avoir eu d'affreuses souffrances. David enfouis ça au fond de son esprit, mais la réalité le rattrape et ses rêves se transforme en cauchemars.
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