"Alléchant et haletant ! Nuits blanches garanties ! Rebondissements, fausses-pistes et twists ! Voici un polar qui, à mesure qu'on le lit, devient de plus en plus addictif ! Un thriller au pays des chamanes !".
Tous ces qualificatifs se trouvaient indiqués dans les résumés du livre (Amazon, Babelio) et le côté thriller au pays des chamanes vient de chez l'éditeur, Matin Calme.
Je cherche encore le côté thriller, le côté addictif, haletant et alléchant.
Pour ma part, je me suis ennuyée dans cette lecture, tellement ennuyée qu'à un moment donné, mes yeux se sont fermés au-dessus du livre, je l'ai posé et s'est ensuivi une méga sieste de 2h ! Pour les nuits blanches, il faudra me trouver autre chose.
Au moins, cette sieste, qui a été réparatrice, apportera une étoile de plus à ce thriller qui n'en était pas un, tant il était lent, mou et ne deviendra jamais trépidant.
M'attendant à être dépaysée sur une île où l'on pratique le chamanisme, j'ai été plus que déçue puisque du chamanisme, il en sera peu question. Certes, l'une des femmes disparues sur l'île de Sambo était chamane, mais à la fin de cette lecture, je ne suis pas plus avancée sur le sujet, hormis quelques petits détails.
Peu de détails sur les décors, peu de descriptions, que ce soit durant la première enquête à Séoul ou sur l'île de Sambo. Pour une fois, je n'ai pas décollé de mon canapé et mon immersion dans un autre pays a été loupée sur toute la ligne.
Les personnages ne m'ont pas plus emballés que ça, je les ai trouvé fades, sans relief, sans vie, bref, je n'irai pas boire un verre avec eux et je n'ai pas été mécontente de les quitter. Lorsque je les suivais dans l'enquête, ils ne me semblaient pas réels, vivants…
Même leurs actions, leurs dialogues, manquaient de convictions, n'avaient pas de peps, étaient plats, sans vie.
Le problème est venu aussi des noms coréens, pas toujours facile à retenir (là, je suis fautive, enfin, ma mémoire). de plus, j'oublie constamment qu'ils mettent le nom de famille avant le prénom et j'avoue avoir fait une sacrée soupe avec les personnages. La faute m'incombe sur ce point de vue là.
Si le manque de rythme était déjà un problème, un autre est venu se greffer : la narration au présent, que je n'ai jamais aimée et que je trouve plus casse-gueule que celle faite au passé (sauf rares exceptions).
Avec un récit au présent, il faut soigner la narration et dans ce cas-ci, j'ai trouvé qu'elle manquait de style, qu'elle était plate, donnant au récit un air brouillon, comme s'il avait été écrit par une autrice non confirmée ou faisait partie d'un premier jet, avant correction et polissage de la narration.
C'est bien simple, les phrases semblaient manquer de naturel. Rien de ce que je lisais ne me plaisait, à tel point que j'ai sauté des pages entières.
Lorsque je lis un roman policier, j'apprécie aussi la finesse dans les éléments ou indices que nous donnent les auteurs/autrices. Ici, l'autrice y est allée à la pelleteuse dans les indices.
C'était tellement énorme que j'ai compris avant notre profileur où étaient cachés les corps, qui était le coupable, qui se vengeait ainsi et pourquoi… Même pas drôle !
Ok, il restait un truc que je n'avais pas vu venir, puisque bien caché par l'autrice, mais cela fait peu, limite un biscuit à bouffer une fois que l'on a tout déduit. Il y a plus de suspense dans un épisode de Columbo.
Bref, c'est une rencontre loupée avec le polar de cette autrice sud-coréenne qui promettait bien des choses et qui n'a pas tenu ses promesses électorales.
Un thriller qui porte bien mal son nom, selon moi. La rencontre espérée n'a pas eu lieu avec moi. Tant pis. Ou dommage.
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