-Tu avanceras lorsque tu t'en sentiras capable. Ça ne se décide pas, ce genre de chose. Ça vient quand c'est le moment. Ça ne sert à rien de se forcer, ça ne marche pas comme ça.
Son regard se perd dans le vague.
-La disparition que tu as connue est atroce, personne n'a le droit d'exiger de toi que tu te relèves rapidement.
Je n’ai même pas commencé à descendre les pistes que me voilà déjà à terre, ça promet !
Je le suis laborieusement jusqu’en bas du remonte-pente, comme un caneton se dandinant avec maladresse derrière sa mère.
J’éprouve la certitude absolue qu’il est celui que je n’attendais pas.
Dans ma chute, j’ai envoyé valser mon équipement sur la route. Je n’ai même pas commencé à descendre les pistes que me voilà déjà à terre, ça promet ! J’esquisse un geste pour aller les ramasser, mais mon sauveur m’arrête. — Laissez, je m’en occupe. C’est agréable de constater que les gens peuvent encore se montrer serviables. Je profite de ces quelques secondes de répit pour tenter de retrouver mes esprits. Le chagrin et ma cascade acrobatique ont mis mes nerfs à vif. Quand l’inconnu se poste devant moi avec mon matériel, je le remercie et tends les bras pour récupérer mes affaires. Cependant, il ne semble pas décidé à me les rendre. Il m’observe de façon étrange. Son regard perçant me met mal à l’aise, je ne comprends pas bien ce qu’il me veut. Au bout de quelques instants, il secoue la tête. — Je n’en reviens pas ! Vous ne savez pas qui je suis, n’est-ce pas ? Je regarde attentivement cet homme, dont seuls les yeux noirs sont visibles entre le col relevé de son manteau et le bonnet enfoncé sur son crâne. — Faut-il que je me fende d’une courbette pour que vous vous rappeliez votre serviteur ? poursuit-il, sarcastique. La voix grave et le ton mordant me mettent sur la voie. Mince, c’est Valentin, l’assistant de Leroy ! Je rougis de ma méprise. — Je… Je… — Ne vous inquiétez pas, j’ai l’habitude. Le petit personnel ne mérite pas qu’on y prenne garde. Sa réponse me coupe dans mon élan. Je ne l’ai pas reconnu à cause de sa tenue qui masque la majeure partie de son visage, mais il croit que c’est parce que je suis snob. À ma décharge, je pensais retrouver l’intendant en chef, qui a dû être retenu ailleurs pour nous faire ainsi faux bond. En tout cas, je ne vois pas ce qui, dans mon comportement, a pu offenser Valentin à ce point. Je voudrais m’excuser pour ce malentendu, cependant son attitude belliqueuse m’en dissuade. J’ai l’impression que, quoi que je dise, il m’en tiendra rigueur. D’ailleurs, il n’attend aucune explication de ma part. Il s’éloigne sans demander son reste. — Je suis garé de l’autre côté de la rue. Je vais charger vos affaires et je reviens chercher celles de vos copains. Il me plante au milieu de la chaussée. Son attitude me choque. À l’humiliation de la chute s’ajoute celle de cette conversation. Ce type est vraiment détestable !
❝ Retiens juste ceci : crois en toi, et le monde n’aura qu’à bien se tenir. ❞
🎅🛷🧣❤️ ⛸️
❝ Son absence me peine, elle me manquera toujours. Pourtant, parler d'elle, c'est continuer de la faire exister, d'une façon insuffisante et frustrante, mais exister quand même. ❞
- Descends de ton étalon, mon vieux !
Chez moi. lui répond Will sans se démonter, les vrais hommes n'ont pas besoin de prouver leur virilité. Et les traditions familiales sont plus importantes que notre petit ego de mâle.
Avant les fêtes, m'explique le Californien, le père Noël envoie un lutin dans chaque famille, afin de vérifier si les enfants se comportent bien.
Il reste immobile toute la journée pour surveiller les petits, puis s'anime la nuit pour aller faire son rapport au patron.
Chaque matin, on le retrouve dans un endroit différent de la maison.
Je n'avais jamais entendu parler de cette coutume, mais je la trouve très sympathique.