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Critique de LaGeekosophe
J'avais acheté Diabolic un peu par hasard et je n'en attendais rien. Mais arrivée au bout, je dois avouer que malgré des ingrédients assez classiques, le roman parvient à tirer son épingle du jeu parmi les parutions Young Adult récentes, pour finalement nous donner un livre distrayant et plutôt bien mené malgré quelques défauts.
Dans un premier temps, il est assez rare de voir le space opera au centre d'une oeuvre destinée à un public assez jeune. Même si l'univers proposé est somme toute une classique dystopie avec son lot de tyrannie et d'idolâtrie aveugle. Il est d'ailleurs toujours assez surprenant de constater à quel point l'antiquité sert d'inspiration à la science-fiction. J'ai bien aimé ce souffle impérial, notamment à travers le personnage de Tyrus qui rappelle fortement les figures déséquilibrées comme ce cher Néron.
L'un des meilleurs aspects a été la mise en place des manigances politiques, des trahisons, des retournements de situation et d'allégeances changeantes... Même si l'histoire reste un peu manichéenne, il y a de nombreuses surprises qui permettent de tenir le lecteur en haleine, et parvient même à garder quelques doutes.
Certains personnages sont particulièrement réussis. Tyrus a un caractère approfondi et très complexe qui le rend assez fascinant. Cygna, l'Impératrice Mère, fait également plaisir à voir ! Il est rare de voir des femmes âgées prendre le devant de la scène, encore moins sous la forme de cruelles manipulatrices guidées par l'intérêt de leur lignée plutôt que du bien commun.
Enfin, j'ai trouvé que l'histoire était bien rythmée et parvenait à capter mon intérêt tout au long de ma lecture. Il y a très peu de moments de flottements, mais on ne tombe pas non plus dans une débauche d'actions en tout genre. L'histoire prend le temps de poser la psychologie de ses personnages.
J'ai cependant regretté que l'univers ne soit finalement que peu approfondi, ce qui aboutit parfois à des incohérences scénaristiques. Je trouve très étrange que des gens vivant sur des vaisseaux spatiaux et n'ayant aucune connaissance de la vie terrestre rejettent énergiquement la science. Est-ce qu'organiser des danses dans des milieux sans gravité pour se distraire n'est pas un peu contradictoire avec vos croyances ? Pareil, on n'a pas ou peu d'indices pour savoir pourquoi les diabolics n'ont pas de sentiments, ou pourquoi Némésis en développe, contrairement aux autres.
En somme, Diabolic ne révolutionnera pas le genre ! La lecture offre cependant un bon moment dans un univers SF intéressant parmi des personnages machiavéliques. L'histoire de quelques défauts inhérents au genre mais maintient le long du roman une bonne qualité et un sens de la tragédie captivants.
Lien : https://www.lageekosophe.com
Dans un premier temps, il est assez rare de voir le space opera au centre d'une oeuvre destinée à un public assez jeune. Même si l'univers proposé est somme toute une classique dystopie avec son lot de tyrannie et d'idolâtrie aveugle. Il est d'ailleurs toujours assez surprenant de constater à quel point l'antiquité sert d'inspiration à la science-fiction. J'ai bien aimé ce souffle impérial, notamment à travers le personnage de Tyrus qui rappelle fortement les figures déséquilibrées comme ce cher Néron.
L'un des meilleurs aspects a été la mise en place des manigances politiques, des trahisons, des retournements de situation et d'allégeances changeantes... Même si l'histoire reste un peu manichéenne, il y a de nombreuses surprises qui permettent de tenir le lecteur en haleine, et parvient même à garder quelques doutes.
Certains personnages sont particulièrement réussis. Tyrus a un caractère approfondi et très complexe qui le rend assez fascinant. Cygna, l'Impératrice Mère, fait également plaisir à voir ! Il est rare de voir des femmes âgées prendre le devant de la scène, encore moins sous la forme de cruelles manipulatrices guidées par l'intérêt de leur lignée plutôt que du bien commun.
Enfin, j'ai trouvé que l'histoire était bien rythmée et parvenait à capter mon intérêt tout au long de ma lecture. Il y a très peu de moments de flottements, mais on ne tombe pas non plus dans une débauche d'actions en tout genre. L'histoire prend le temps de poser la psychologie de ses personnages.
J'ai cependant regretté que l'univers ne soit finalement que peu approfondi, ce qui aboutit parfois à des incohérences scénaristiques. Je trouve très étrange que des gens vivant sur des vaisseaux spatiaux et n'ayant aucune connaissance de la vie terrestre rejettent énergiquement la science. Est-ce qu'organiser des danses dans des milieux sans gravité pour se distraire n'est pas un peu contradictoire avec vos croyances ? Pareil, on n'a pas ou peu d'indices pour savoir pourquoi les diabolics n'ont pas de sentiments, ou pourquoi Némésis en développe, contrairement aux autres.
En somme, Diabolic ne révolutionnera pas le genre ! La lecture offre cependant un bon moment dans un univers SF intéressant parmi des personnages machiavéliques. L'histoire de quelques défauts inhérents au genre mais maintient le long du roman une bonne qualité et un sens de la tragédie captivants.
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