Au moment où l'intimidation à l'école fait la manchette, il faut lire ou relire ce premier roman publié sous le nom de
Stephen King, car on y trouve la souffrance, la misère d'une adolescente victime de la cruauté de ses congénères.
Carrie est une oeuvre d'imagination, mais la détresse des jeunes persécutés par leur entourage est bien réelle. Et pas besoin d'avoir une mère fanatique pour subir le harcèlement, trop grand, trop petit, trop grosse ou trop maigre, un vêtement pas à la mode ou un bouton sur le nez, toutes les raisons sont bonnes pour les bourreaux qui repèrent vite la faiblesse de leur souffre-douleur et se précipitent sur elle sans pitié, comme les requins réagissent au sang qui coule. Et le carnage ne s'arrête que lorsque la proie gît, complètement démolie, physiquement ou psychologiquement.
Si bien des victimes d'intimidation ont sûrement rêvé d'avoir les pouvoirs télékinétiques de
Carrie, bien des jeunes n'ont probablement jamais réalisé les dommages que provoquaient leurs quolibets assassins.
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