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Critique de kuroineko


Cellulaire ne fera certes pas partie de mes romans préférés de Maître King. Il n'en est pas moins fort intéressant et offre un "agréable" moment de lecture entre... deux cauchemars.

J'ai trouvé beaucoup de réminiscences dans cet ouvrage. Pour résumer, je dirais qu'il se situe à mi-chemin entre l'excellent Je suis une légende de Richard Matheson et le non moins formidable Fléau de Stephen King lui-même. L'auteur nous place en effet d'emblée en plein apocalypse : le 1e octobre, à 15h03(ah ce petit détail qui fait tellement de différence...), le système de téléphonie cellulaire envoie une Impulsion à tous les utilisateurs en cours, les transformant tout à coup en féroces barbares ivres de violence et d'agressivité. Un point de départ qui rappelle diverses oeuvres telles World War Z. le point de vue narratif se focalise sur Clay, dessinateur de BD, premièrement déboussolé par cette brusque irruption de la folie furieuse dans la réalité. On le serait à moins...

Le cheminement de l'intrigue respecte des codes globalement classiques, en y incorporant bien sûr des touches propres à King. le dénouement peut surprendre mais personnellement, ne me déçoit pas.
L'atout majeur du roman, pour moi, tient en l'utilisation du téléphone portable comme source de cette rupture dans la civilisation. Ces petits appareils ont totalement conquis la planète et il a même fallu inventer un nom pour définir la phobie de perdre son portable  (n'en souffrant pas, je n'ai pas retenu le mot). A partir de cette donnée de quasi universalité de la détention de téléphone, il est aisé de comprendre l'impact qu'aurait une impulsion telle que décrite dans le livre.
King révèle ainsi la propension à dépendre de cette technologie. Je crois également qu'elle a induit des changements dans nos comportements, dont un certain abaissement de la politesse et du civisme (il n'y a qu'à songer à l'horrible sonnerie qui retentit pendant une séance de cinéma!!!!). Poussé à l'extrême, ça peut donner les premières pages fort rudes et violentes du roman. Mais ce n'est ici qu'extrapolation de ma part.
En tout cas, Stephen King démontre à nouveau avec Cellulaire la fragilité de la civilisation et combien le retour à la barbarie peut s'effectuer rapidement. Inquiétant, même en ôtant les éléments strictement fantastiques de l'intrigue.

En conclusion, il s'agit d'un roman à lire pour les amateurs de King, de frissons horrifiques et de situations post-apocalyptiques. Ou pour tout curieux. Et puis, King reste toujours aussi bon dans son rôle de conteur. Les horreurs qu'il dépeint se compensent avec les thèmes de solidarité et d'amitié qu'on retrouve ici comme dans tous ses livres. Et ça, ça fait du bien. S'il offre généreusement des cauchemars, il donne également de l'espoir. On dit Merci qui? Merci Monsieur King!
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