AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
>

Critique de Darkhorse


Une première partie détonante avec ce flic complètement barge qui embarque des gens sur une route traversant le désert du Nevada pour les ramener à Désolation, bourgade perdue bien sinistre...
Avec une narration alternant les points de vue de chacun des personnages/groupes de personnages, King fait recoller les morceaux de son intrigue petit à petit et déroule l'histoire de ses protagonistes au compte-goutte. Et comme d'habitude, il travail avec soin leur personnalité, surprenant souvent le lecteur en leur attribuant des caractères profonds mais de prime abord stéréotypés.
Le mystère plane pendant un long moment et l'ambiance créée est fantastique. La vedette de ce premier acte est Entragian, ce flic géant, violent et délicieusement dérangé. Puis c'est David Carver qui s'attire les lumières grâce à un acte de bravoure qui va le propulser d'enfant banal à celui de personnage clé. Avec lui, c'est l'occasion pour King de parler religion, du rapport à la foi et de la cruauté relative de Dieu. Si les nombreux questionnements autour de ce thème sont assez intéressants et habilement traités, il y a des fois où ça passe un peu moins :
Peut-être que David Carver me fait aussi un peu trop penser à Mark Petrie dans Salem, les deux personnages sont les mêmes et tous les deux, grâce à leur foi, résolvent les problèmes un peu trop facilement à mon goût.

En tout cas pendant 400 pages il faut avouer que le récit est passionnant et que l'horreur monte en puissance, encore plus quand les éléments surnaturels surgissent et que leur influence nous offre des délires assez terrifiants.
Par contre, pendant les deux cent pages qui suivent, l'action se calme et le passage dans le cinéma est bien long. C'est tout de même l'occasion de développer encore plus les personnages et l'intrigue, d'amener quelques éclaircissements avant le grand final.

Un petit mot sur John Edward Marinville, le lion de l'édition, ancien écrivain de premier choix (qui garde toujours une certaine renommée), mais qui avec l'âge et le succès, s'est laissé dépérir. Il est aussi un personnage clé et devient même plus attachant que David. Son je-m'en-foutisme est un délice pour le lecteur, un petit plus agaçant pour ses compagnons...

King s'est vraiment lâché pour ce livre, avec une première partie remarquable, des personnages mémorables, une intrigue sur fond de légende originale et une ambiance hallucinante. La fin est plutôt bonne et on souffle carrément car l'épreuve qu'ont subie les personnages a été terriblement éreintante.
Je n'hésiterai pas à lire "Les régulateurs", qui est en relation avec Désolation.

Commenter  J’apprécie          102



Ont apprécié cette critique (10)voir plus




{* *}