AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
>

Critique de Meps


Meps
15 décembre 2016
Que c'est bon qu'un auteur qu'on aime continue à écrire quand on a un temps fini de lire son oeuvre. Je redoute par avance de lire mon dernier Faulkner, pour King le sentiment est constamment re-differe et c'est tant mieux.

L'écriture d'une suite est toujours un casse gueule potentiel: redites, comparaison désavantageuse, accusations de coup marketing, les pièges sont dangereux (King en parle d'ailleurs dans son mot maintenant habituel de fin de roman). King est plutôt habitué aux sagas multi tomes (Ça, la Tour Sombre) qu'aux suites du genre 20 ans après (c'est il me semble une première)

L'avantage est que c'est un auteur qui a les qualités requises pour réussir l'exercice. Tout d'abord, il aime tisser le lien entre le lecteur et ses personnages... Et il y parvient. Il a l'habitude des clins d'oeil inter romans, faisant apparaître en cameo des personnages de son univers étendu. Ici, il reprends un de ses gamins les plus touchants (Danny Torrance de Shining) et nous montre comment il a grandi.
Et là nous rejoint une autre qualité de King, l'évocation réussie de l'Amérique à différentes époques. Il sait saisir ce qui fait un monde dans ses objets du quotidien, ses références culturelles, sans lourdeur ni cliché.
Il se met enfin en zone de confort en accolant au Dan adulte un nouvel enfant, fille cette fois, la magnifique Abra de cet opus. King doit encore être un vrai enfant pour savoir si bien capter la candeur, la fraîcheur mais aussi l'intelligence directe des mini nous qui peuplent ses romans.

Un exercice réussi donc... A rééditer avec d'autres chefs d'oeuvre du maître ? Why not, à condition que ça ne tourne pas à la recette commerciale (et oui les pièges sont toujours là qui guettent l'auteur de best-seller sellerie)
Commenter  J’apprécie          230



Ont apprécié cette critique (21)voir plus




{* *}