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Critique de latina


Amateurs de sensations fortes, passez votre chemin ! Habitués du Stephen King glauque, fuyez !

La fréquentation de «Joyland », le plus grand parc d'attractions de la Caroline du Nord au début des années 70, affinera votre vision des êtres humains, et vous ne tarirez plus d'éloges en haut de la majestueuse « Carolina Spin ».
Il faut dire que notre héros est un bon gars, oui, un bon gars. 21 ans, effondré par un chagrin d'amour, mais le coeur sur la main, l'amour des autres ancré en lui, il a choisi comme job d'étudiant 3 mois d'aide en tout genre à Joyland.
Et quand je dis aide en tout genre...vous pouvez me croire ! Véritable roman initiatique, « Joyland » distille avec tendresse et humanité tout ce que l'humain compte comme individus, vivants...ou morts.
Car on est dans un Stephen King, quand même, et la petite dose d'irréel vient en son temps, sans tambour ni trompette : le fantôme d'une jeune fille assassinée en pleine « Maison des Horreurs » apparait quelquefois à qui est réceptif, ou qui tout simplement ne s'y attend pas.
Vous y rencontrerez aussi des gens au don de voyance ou de prémonition, comme vous voulez.

Bref, tout ce petit monde se côtoie pour le meilleur et pour le pire. Pour le meilleur, souvent. Pour le pire, très peu, mais là, King sort le grand jeu. de la peur...mwoui. Mais surtout, surtout, de l'empathie et de la compassion...énorme. Il me suffira de vous citer la présence d'un petit garçon malade, très malade..., ami du vent et des cerfs-volants.

Inévitablement, le mystère du meurtre de la jeune fille s'éclaircira ; il y aura quelques fantômes ; mais finalement, ce n'est pas ça qui compte.
L'important, c'est l'amitié nouée entre notre héros-narrateur et ses acolytes d'une saison et puis d'une vie, c'est sa franchise et sa lucidité dans l'exposition de sa douleur post-rupture, c'est son désir honnête d'adaptation au monde des forains, c'est son regard sur les enfants, c'est enfin et surtout, la bienveillance.

Celui qui a lu « La ligne verte » y retrouvera toute son atmosphère, quand le King quitte l'horreur pour atteindre les rives de la bienveillance. Il y gagne en puissance et en humanité. Magique.

4,5/5
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