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Critique de Foxfire


[Cette critique vaut pour l'ensemble des 3 tomes.]

Ce qu'il y a de bien avec Stephen King, c'est que même si on en a déjà lu un paquet, il en reste plein. King et moi ça a beau être une histoire qui dure depuis un bail et j'ai beau en avoir lu pas mal, il m'en reste plein à découvrir et certains parmi ses classiques. C'était le cas pour "les tommyknockers" qui s'avère un très bon cru.

Malgré un petit côté SF qu'on n'a pas l'habitude de voir chez King, on reste en terrain connu. C'est du King pur jus. On y retrouve ses thèmes récurrents : le mal qui prend possession d'une ville, l'alcoolisme, le héros écrivain... On retrouve aussi la construction narrative habituelle chez l'auteur avec une montée en puissance progressive et l'usage de certains gimmicks stylistiques que King affectionne (par exemple une phrase qui commence à la fin d'un chapitre et qui finit dans le suivant). Certains diront que King utilise toujours les mêmes recettes. Ce n'est pas faux. Mais quand le gâteau est bon, que la recette a fait ses preuves et est toujours aussi savoureuse, on ne fait pas la fine bouche.

La 1ère partie du roman, centrée sur les 2 personnages principaux, est brillante. le parallèle entre l'alcoolisme de Gardener et l'obsession de Bobbie est une idée astucieuse et pertinente qui fonctionne très bien.
Dans la 2ème partie, on fait connaissance avec la ville de Haven au fur et à mesure que la menace grandit. le roman pend alors l'allure d'un récit paranoïaque façon "Body snatchers". Ce côté parano inquiétant est bien maîtrisé et le thème du mal qui prend le visage des proches est quelque chose qui fonctionne bien sur moi. Dans cette 2ème partie, on voit une mécanique se mettre en place peu à peu. le crescendo est réussi mais tout de même moins implacable que dans "le bazar de l'épouvante" dans lequel tous les rouages semblaient s'assembler les uns aux autres avec une patiente et inéluctable cohérence parfaitement huilée. Dans "les tommyknockers" il y a tout de même quelques baisses de rythme, surtout dans le 2ème tome.
Le climax est bien stressant, le suspense vrille les nerfs du lecteur. King étire au maximum ce dénouement, peut-être un peu trop.

Mais ce que je retiendrais avant tout de ce roman, c'est le personnage de Gardener. Gard est un très beau personnage, parmi les plus attachants de King. Il va peu à peu se conduire héros, lui qui n'avait rien pour en devenir un, lui le pauvre type alcoolique. Tour à tour, Gard m'a émue, agacée, touchée, révoltée puis j'ai fini par l'admirer.

Cette histoire entre King et moi, qui dure depuis l'adolescence, n'est décidément pas prête de finir.
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