Citations sur Les enquêtes d'Olivia Kasner, tome 33 : La mante (18)
Il avait cet effet sur elle, à son contact, son humeur changeait comme par enchantement, son enthousiasme était communicatif.
La plupart du temps, lorsqu’on remonte jusqu’à l’enfance ou l’adolescence des psychopathes, on s’aperçoit que déjà, ils prenaient plaisir à s’en prendre aux plus faibles : animaux, frères et sœurs. Certes, souvent, ils ne vont pas jusqu’à les tuer mais cependant, certains commencent très jeunes. A ta place, je rechercherais si, dans sa jeunesse, il n’y a pas eu dans son entourage de jeunes filles ayant disparu. Je remonterais jusqu’à ses années d’université, voire même de lycée. A ce moment-là, il n’avait pas les moyens ni l’expérience de l’âge adulte. Il aura pu choisir une victime qu’il connaissait déjà et peut-être aura-t-il commis une erreur.
Peut-être que, dans des cas infinitésimaux, les hommes étaient vraiment attirés par l’esprit et l’intelligence et non par le physique. Elle était tombée sur cette perle rare et allait rater sa chance de vivre une grande histoire d’amour ? Non, non, en aucun cas ! Comme ses héroïnes littéraires préférées, elle allait s’armer de courage et partir à l’aventure.
C’est ce que la vie m’a appris.
Certains sont mous, faibles, se laissent exploiter. D’autres sont là pour satisfaire tous leurs désirs, en étant cruel s’il le faut. C’est à cette catégorie que j’appartiens. La vie est un jeu et j’étais le maître.
Malgré ce qui lui était arrivé, Susie continuait à croire que le monde était peuplé de gens sincères et gentils j’étais la cynique des deux. Elle croyait encore au Prince Charmant, aux contes de fées. J’avais l’impression qu’elle ne faisait pas toujours la différence entre ses rêves, les histoires qu’elle inventait, et la réalité.
Sa passion, c’était la lecture et l’écriture. Elle pouvait lire pendant des heures d’affilée, pelotonnée sous ses couvertures. Elle vivait des aventures dans son imagination, vous voyez ? Mais dans la vraie vie, c’était autre chose.
Il est insensible au stress, à la peur, imperméable à tout remords. Quelque soit la méthode d’interrogatoire, il n’avouera rien à
moins que vous n’ayez contre lui des preuves accablantes. J’irais même plus loin : après avoir visionné son interview, je pense que la situation
l’amuse. Il s’est trouvé de nouveaux partenaires de jeu, toi, Alec, voire même l'ensemble des forces de police et il est persuadé de gagner parce qu’il se croit plus intelligent, plus rusé que vous tous.
Il pense que les lois, les normes sociales ne s’imposent pas à lui. Peu lui importent également les émotions et les droits des autres. Seule compte la satisfaction de ses besoins et de ses pulsions. Les personnes qu’ils côtoient ne sont pas des êtres humains à ses yeux mais des objets destinés à être utilisés pour parvenir à ses fins. En même temps, contrairement à de nombreux autres psychopathes, il n’est pas impulsif mais au contraire toujours sous contrôle. Tout est soigneusement planifié, pensé à l’avance, ce qui le rend d’autant plus dangereux.
Eric rêvait d’un fils à son image, égocentrique, risque tout, hyperactif, n’ayant peur de rien, ni de personne. Alors que Paul est plutôt comme moi : rêveur, timide,introverti. Bien entendu, mon mari me l’a reproché. C’était de ma faute,c’était parce que Paul était trop dans mes jupes, je le rendais mou, faible.Alors, Eric a décidé de l’endurcir, d’en faire un homme. Il l’obligeait à manger de la viande saignante, ce qu’il a en horreur, à se lever aux aurores le
week-end pour faire des exercices physiques. Il a parlé de supprimer les cours de piano.
Vous savez, avec le temps, on s’habitue à tout. Les douleurs physiques et psychiques qu’il m’infligeait, j’avais appris à les camoufler, à les atténuer.