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Critique de kuroineko


Relecture de Ça. Je l'ai découvert au lycée. Je me rends compte à nouveau que plus de vingt ans après, je ne le lis plus de la même façon. En revanche, le plaisir, lui, reste entier.

Ça est un immense roman. Immense tant par le nombre de pages (qui peut impressionner dans la version intégrale cartonnée de chez France Loisirs - et je ne parle même pas du poids!) que par le récit et ses qualités.
Une fois de plus - et je me répète - Stephen King est un maître ès épouvante. Je n'aimais déjà pas les clowns, il ne m'a pas réconciliée avec eux! Mais Stephen King est beaucoup plus que simplement un auteur de romans d'horreur. S'il y a des scènes violentes et horrifiques, ou très sanglantes, il ne se contente pas de descriptions bien gores. Au-delà de ça, son texte est porteur de belles émotions, il vibre de la vie de ces gamins en 1958 et des adultes qu'ils sont devenus en 1985. Son récit, comme tant d'autres, montrent le monde des enfants loin des images rose bonbon. Il y a de la cruauté entre gamins, sans même évoquer les atrocités qui surviennent avec Ça. Il montre aussi ce qu'est l'amitié, la solidarité et la tolérance.
Ça fait autant frissonner de peur que d'émotions. Ses personnages sont tous superbement campés. La construction en parallèle 1958/1985 amplifie la tension dramatique du roman. Et les intermèdes dans lesquels Mike Hanlon adulte prend la parole pour raconter l'histoire secrète et nauséabonde de Derry sont tout simplement passionnants et éclairent l'intrigue elle-même en lui offrant une perspective historique.

Coutumier du fait, Stephen King a mis beaucoup de symbolique dans son histoire. Sans compter les petits clins d'oeil à ses précédents livres. Par exemple, on y retrouve une Plymouth Fury 1958 (mais il n'est pas précisé si elle a un petit nom) ou Dick Halloran tout jeune, bien avant sa future rencontre avec le petit Danny Torrance de Shining. Ces appels du pied augmentent encore un peu plus le plaisir de la lecture.

En résumé, Ça, c'est du grand art. Qui veut un ballon🎈?
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