AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
>

Critique de lilyrose87


Avec King la fiction rejoint très souvent la réalité. Regardez-moi. Terrorisée après une rencontre avec Ca, me voilà sous son emprise depuis ce jour maudit où j'ai eu la bonne idée d'ouvrir le livre. Et même si j'ai pour ainsi dire tout oublié ou presque de l'histoire, j'en ai gardé l'essentiel en mémoire, à tel point que j'ai pu vous en faire un résumé hyper succinct mais non moins véridique dans la critique du premier volet. Et me voilà, des années plus tard, à relire les aventures du club des Loosers. Mais pourquoi Lily? Pourquoi?

Quand je dis que la fiction rejoint la réalité, c'est parce que tout comme Bill, Richie, Eddie et les autres, j'ai découvert le clown dans l'enfance, et je l'ai redécouvert une fois adulte. Coïncidence? Absolument!
L'idée m'est venue en regardant ma liste de livres sur Babelio. Je me suis aperçue qu'il y avait tout un tas de livres que je n'avais pas encore critiqués ou dont ma critique ne me satisfaisait pas car je l'avais écrite des mois voire des années après avoir lu le roman.
Voilà pourquoi je risque d'être un peu plus active qu'à l'ordinaire sur Babelio. Non, ne cherchez pas, vous n'arriverez pas à vous débarrasser de moi.

Ceci étant dit, intéressons nous maintenant à ce chef-d'oeuvre de Stephen King dont la relecture a bouleversé mon classement pourtant solidement établi.
Je n'en dis pas plus, il faudra attendre que j'ai lu l'intégralité des oeuvres du Maître (oui, il m'en manque et oui je suis très honteuse à ce sujet, mais n'allez pas le répéter) mais toujours est-il que pour l'instant, Ca est en bonne voie pour s'installer sur la plus haute marche du podium.

Ce que je vous ai dit dans la critique du premier volet est véridique : l'histoire tourne autour d'une bande de gamins qui ont réussi à affronter leurs peurs les plus obscures pour tout recommencer une fois adulte.
Ce que je ne vous ai pas encore dit...Et bien c'est tout le reste.

L'amitié face à l'adversité est un élément fondamental dans l'univers de King, que ce soit dans la nouvelle le Corps (issu du recueil les Différentes Saisons), dans Rose Madder, dans Salem ou encore dans la Tour Sombre. Mais jamais ce sujet n'avait été aussi bien traité que dans Ca. King transpose magistralement à sa manière un des principes de notre existence : on a beau être les meilleurs amis du monde dans l'enfance, la vie trouve toujours le moyen de nous séparer.
Les amitiés indéfectibles "à la vie à la mort" n'existe que dans notre imagination. Même si l'on garde un lien avec nos amis d'enfance, ce ne sera jamais aussi fort. Et c'est normal, c'est la vie.

Quand ils étaient enfants, Richie, Bill, Eddie, Bev, Ben, Mike et Stan s'étaient fait la promesse de revenir à Derry si Ca revenait. Et même s'ils ont tout oublié une fois adultes, ce serment est resté gravé dans leur mémoire. Et ça, c'est le pouvoir de l'amitié.
Comme je l'ai déjà dit, il me faudrait des heures pour vous expliquer en détail pourquoi Ca est probablement le meilleur roman écrit par King. Et aussi le plus terrifiant. Je réalise enfin que le plus effrayant dans cette histoire n'est pas le clown en lui-même mais les rapports des adultes avec leur progéniture. Jugez plutôt :
- Bill : ses parents ne lui adressent quasiment plus la parole depuis la mort de Georgie (ce qui se retrouve aussi dans la nouvelle le Corps où, ho surprise, le personnage principal est également écrivain)
- Bev : sa mère est quasiment inexistante et laisse son mari violenter sa propre fille
- Eddie : personne ne cherche à s'interposer entre lui et sa mère abusive, malgré de nombreuses démonstrations de violences psychologiques.

Ca nous montre non seulement la plus grande peur des enfants mais aussi celle des parents : l'incapacité de protéger leurs enfants, qu'elle soit consciente ou inconsciente.

Je vais m'arrêter là sinon dans deux jours, je serais encore en train d'écrire cette critique et vu la longueur de ma PAL, ce ne serait pas du tout une bonne idée
Commenter  J’apprécie          91



Ont apprécié cette critique (8)voir plus




{* *}