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Citations sur Esprit de Prague (11)

Nous sommes devenus extravagants, nous vénérons la nouveauté, presque religieusement. Nous nous fatiguons des choses bien avant qu’elles s’usent, et, d’ailleurs, elles s’usent plus vite que par le passé. Et même si nous ne nous sommes pas fatigués de ce que nous avons, nous savons que ce sera démodé quelques mois après notre achat. Moi, je vis dans un pays où, loin de sombrer dans l’excès, les gens ont souffert du manque - surtout de liberté. Je vois à présent combien d’entre eux se tournent avec espoir vers un avenir prometteur d’abondance. Il y aura dons plus de biens, et plus d’ordures. Y aura-t-il plus de bonheur ?
(p.108) – « Brève méditation sur l’ordure »
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Une ville, c’est comme une personne : faute d’établir avec elle une relation véritable, elle reste un nom sur la carte, une simple forme qui, très vite, s’évanouira de notre esprit. Or, pour créer cette relation, il importe de pouvoir observer une ville, découvrir sa personnalité propre, son moi profond, son esprit, son identité, les circonstances de son cheminement dans l’espace et dans le temps.
(p.45) – « L’esprit de Prague »
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Acte de création, acte de liberté, la littérature s’oppose à toute forme de violence, de totalitarisme.
Ce qui fait naître la littérature, ce n’est ni l’oppression, ni la liberté, ni une situation sociale, pour fascinante qu’elle soit. La grandeur de la littérature est fonction du talent de ceux qui la créent. Tolstoï et Tchekhov ont vécu privés de liberté, Faulkner et Greene étaient libres, Márquez à mi-chemin entre les deux…
Une œuvre littéraire, c’est quelque chose qui défie la mort.
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Nous vivons bombardés par des informations et des idées qui se transforment en déchets dès qu'elles sont émises.
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"Là-bas, il ne se passe rien, mais tout est important ; ici, il se passe toujours quelque chose, mais rien n'a importance."

Philip Roth
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Kafka n'a pas été un écrivain politique. Permettez-moi de citer son journal à la date du 2 août 1914 : "L'Allemagne a déclaré la guerre à la Russie. Après-midi piscine."
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Une oeuvre littéraire, c'est quelque chose qui défie la mort.
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Toutes ces amitiés ont connu une fin tragique ; mes amis, garçons ou filles, sont tous partis pour les chambres à gaz, tous sauf un, celui que j'aimais plus que tout, Arieh, le fils du président du comité d'autogestion du camp : il a été fusillé à l'âge de douze ans.
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La première fois que ma mère m'a emmené à l'école - deux semaines avant mon sixième anniversaire - reste une des expériences les plus terrifiantes de ma vie.
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Une ou deux générations, tout au plus, d'un infime pourcentage de l'humanité, ont fini par atteindre un niveau de vie extravagant, mais au prix d'une inimaginable dévastation de la planète, et d'un gaspillage inouï de l'énergie accumulée pendant des millions d'années. On peine à imaginer le prix payé pour cette illusion. Je ne pense pas uniquement aux crimes perpétrés contre la nature, dont nos petits-enfants auront encore à subir les conséquences (si tant est qu'ils survivent...) : il y a pire, bien pire.
Dans ses efforts pour mobiliser le plus de moyens susceptibles de "forcer la nature, "supprimer ses ennemis", "promouvoir "plus de croissance", ou de "défendre l'acquis", notre société moderne a donné naissance à de gigantesques infrastructures administratives, militaires, policières. (...) peu à peu ces structures se sont comportées comme toute personne investie d'un pouvoir délégué, elle l'ont usurpé à leur seul profit, au détriment de tous ceux dont elles le tenaient. (..) Ces instances ne sont plus gouvernées : elles gouvernent, par elles-mêmes. À la différence d'anciens usurpateurs, ces structures de pouvoir n'ont pas de visage, ni d'identité. Elles sont insensibles aux coups comme aux mots. (...)
Mais nous ne nous rendons pas compte qu'ils ont cessé d'agir en notre nom. Impossible de s'en débarrasser. Ils ne reconnaissent aucune divinité au-dessus d'eux, ni le peuple au-dessous d'eux. Ils ne reconnaissent plus qu'eux-mêmes, leur appareil, leurs organisations, et leurs propres lois de fonctionnement, leur prolifération destructrice. Ils ont la haute main sur une technologie qui peut métamorphoser le monde, qui leur fournit les moyens de le dominer, les armes pour le détruire.
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