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Critiques filtrées sur 5 étoiles  
Adorant les chats et les sorcières, je ne pouvais que craquer devant la couverture et le résumé de ce roman même si l'auteure a pris soin de m'expliquer qu'ici, nous n'étions pas dans une histoire de fantasy, mais dans une histoire romancée se déroulant dans un contexte historique riche et plutôt intense.

En cette fin du XVe siècle, être une femme est loin d'être une sinécure a fortiori quand plane au-dessus de la gent féminine l'ombre malfaisante et dangereuse du Marteau des Sorcières ou Malleus Maleficarum. Un texte sur lequel vont se baser des religieux fanatiques pour traquer les « sorcières » ou plus prosaïquement, de simples femmes accusées injustement de sorcellerie….

Ces premières lignes devraient déjà vous faire froncer les sourcils et vous laisser entrevoir ce sentiment d'injustice qui accompagnera votre lecture. Qu'il ne fait pas bon de naître femme à cette époque où les femmes suscitent crainte et mépris. Fort heureusement, Alayone, pris en charge après la mort de sa mère par Geoffroy Soreau de Saint Géran, évêque de Châlons, n'aura pas à affronter trop tôt cette horrible chasse aux sorcières. Couvée par celui-ci puis plus tard par le chanoine Richard, elle aura tout le loisir de s'adonner à sa passion pour les livres et satisfaire sa soif de connaissances. Mais la vie et ses aléas finiront par la rattraper et lui faire vivre d'aussi agréables que douloureuses expériences…

Autant le dire tout de suite, j'ai été complètement captivée par ma lecture. Je savais que le récit allait me plaire, mais je n'avais pas anticipé à quel point je me prendrais d'affection pour Alayone. J'ai adoré cette jeune fille à la maturité exceptionnelle, à l'intelligence rare et au caractère affirmé qui la rend d'ailleurs parfois un peu farouche. Ce n'est pas le genre de protagoniste qui reste prostré dans son coin même s'il lui arrive de se cloîtrer dans sa chambre avant de mieux revenir sur le devant de la scène. Une force de caractère doublée d'une nature joyeuse qui la feront apprécier de beaucoup à commencer par les lecteurs qui ne pourront qu'avoir envie de la voir heureuse. C'est ainsi que l'on pleure avec elle la disparition d'êtres chers et que l'on tremble devant les dangers qui ne manqueront pas de croiser sa route. On comprend donc aisément l'attachement que l'évêque de Châlons et le chanoine Richard ont développé pour cette enfant qu'ils verront grandir et s'affirmer.

Alayone a de bonnes relations avec son père, mais elle a aussi la chance d'avoir trouvé en ces deux hommes, deux figures paternelles aimantes. J'ai adoré la relation unissant la jeune fille avec ces hommes de foi qui font tout pour la protéger même s'ils s'y prennent parfois mal et ne comprennent pas toujours son coeur et ses velléités de liberté… Ces deux personnages se révèlent également très intéressants dans la mesure où ils apportent de l'espoir et permettent d'adoucir l'image que l'on pourrait avoir de cette église qui accepte la mort cruelle de personnes innocentes. Les exactions commises au nom de la foi comme nous pouvons en trouver dans ce roman me révulsent, mais j'ai aimé la délicatesse avec laquelle l'auteure montre que si certains ecclésiastiques se transforment en fanatiques corrompus par la haine, il existe également des hommes bons qui cherchent à apporter de la lumière à leur prochain. Nous ne sommes donc pas dans une histoire manichéenne avec des bons et des méchants, mais dans un récit qui montre qu'il peut y avoir du bon même dans une organisation frelatée par des hommes cruels. J'ai ainsi admiré la force de caractère de l'évêque et du chanoine Richard qui vont faire de leur mieux pour assurer leur fonction dans le cadre de la vraie foi, celle qui prône l'amour du prochain et non la mort de pauvres innocentes. Une force de caractère et une bonté d'âme qui forcent le respect et la sympathie des lecteurs !

La vie d'Alayone va être marquée par l'étude de différents domaines, des rencontres amicales qui vont parfois lui causer de terribles tourments, l'amitié ne résistant pas à la barbarie la plus abjecte, et elle va aussi rencontrer l'amour, l'enfant devenant adolescente puis jeune femme. Alors si comme moi, l'idée d'une romance vous déclenche une crise d'urticaire, soyez rassurés. La romance est ici très bien amenée et ne tombe pas dans la niaiserie. Je dois même dire que j'ai beaucoup aimé la scène dans laquelle la jeune fille et son prétendant, Tristan, se rencontrent. L'approche a le mérite de l'originalité et de mettre en valeur le caractère affirmé d'Alayone. Cette romance, qui n'intervient qu'à la moitié du livre, ne prend pas le pas sur l'intrigue, mais elle marque un changement dans la vie de la jeune fille qui découvre avec Tristan, Paris et ses merveilles tout en évitant Paris et ses bas-fonds... À noter que contrairement à ce que l'on aurait pu croire, c'est bien l'innocente, mais bouillonnante Alayone, qui se montre la plus entreprenante dans son couple. Un schéma qui se veut donc assez inhabituel et qui confirme mon affection pour Alayone, une jeune femme qui refuse d'être enfermée dans des règles qui ne lui conviennent pas, à commencer par ces règles de bienséance prônées par son soupirant.

Amitié, amour, mais aussi peine, horreur, haine et rancoeur viendront frapper la jeune fille de plein fouet. C'est ainsi qu'elle verra des personnes chères à son coeur périr de la plus cruelle des manières. L'auteure évoque, à travers ces morts, le sort réservé à ces femmes accusées injustement de sorcellerie. Torturées et brûlées, elles ont été sacrifiées sur l'autel de la haine, de la barbarie, du fanatisme, de la folie, mais aussi sur celui de la peur. Cette peur qui va pousser des personnes lambdas à accepter la mort d'individus qu'elles connaissent dans l'espoir d'éloigner le mauvais oeil de leur vie et d'avoir des jours meilleurs. Quand l'ignorance et le fanatisme s'imbriquent et se décuplent, le diable prend finalement bien forme humaine… Mais je rassure les âmes sensibles : à part deux ou trois scènes difficiles, l'auteure ne tombe jamais dans le sensationnalisme ce qui rend son récit très supportable.

Au-delà des sujets abordés ( amour, amitié, religion, fanatisme, condition de la femme…) et de la galerie de personnages, ce qui fait la force de ce roman est son style de narration atypique et plutôt efficace. L'auteure a ainsi fait le choix original de nous narrer son histoire à travers différentes formes : restitutions des prières d'Alayone, lettres (certainement ma forme préférée), extraits du Malleus Maleficarum, extraits de journal intime, pensées et observations d'un narrateur très particulier… Cette multiplicité des supports et des points de vue apporte un dynamisme certain au récit que l'on dévore sans pouvoir s'arrêter, impatients de découvrir le destin de ces personnages auxquels on finit par s'attacher. Et à cet égard, j'ai apprécié le petit twist final même si j'ai été quelque peu frustrée par l'incertitude qui plane autour de l'un des personnages…

Quant à la plume de l'auteure, elle se révèle étonnamment fluide si l'on considère qu'elle n'hésite pas à faire usage d'anciens termes nous permettant ainsi de nous immerger complètement dans le contexte historique de l'histoire. C'est un point que j'ai beaucoup aimé d'autant qu'elle arrive à le faire de manière très naturelle. Même les dialogues semblent couler de source alors que les tournures de phrase sont parfois inhabituelles pour un lecteur de notre époque. Je salue donc la capacité de l'auteure à rendre son récit très accessible tout en nous donnant l'impression de nous balader dans les rues de cette société du XVe siècle. Il faut dire que l'on sent un vrai travail de recherche et que les notes de bas de page apportent un vrai plus pour nous approprier cette période de notre histoire.

En conclusion, à travers la vie d'une enfant que l'on apprendra à connaître et voir grandir, l'auteure aborde le sujet difficile du fanatisme religieux et de ses néfastes conséquences pour des femmes dont le seul véritable tort fut de ne pas naître homme. Si l'odeur pestilentielle de l'injustice et de la barbarie plane au-dessus de ce récit, Les sorcières de Sarry, c'est également l'histoire d'une enfant qui deviendra une jeune femme accomplie refusant de courber l'échine, et qui dans toute cette folie, trouvera une famille de coeur, des ami(e)s et l'amour. Un récit de vie prenant que je recommande à tous les lecteurs notamment ceux intéressés par la question de la chasse aux sorcières…
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Dès les premières pages, je me suis laissée transporter au XVème siècle, à la fin du Moyen Age. L'auteur nous invite à découvrir Alayone, une fillette de huit ans qui à la mort de sa mère va entrer au service du comte Geoffroy Soreau de Saint Géran, l'évêque de Chalons. Mais cette petite fille n'est pas comme les autres. Elle est pieuse, intelligente et a le goût d'apprendre. Dès son arrivée dans le domaine, elle s'intéresse à la lecture (elle lit Chrétien de Troyes) mais aussi aux sciences et à la médecine en particulier. Seule enfant, dans ce monde d'adulte, elle se noue d'amitié avec certains d'entre eux : le frère Guillaume de dix ans son ainé, Dame Cunégonde, l'assistante du médecin… Alayone se plait en Champagne jusqu'au jour où elle va faire la connaissance d'un inquisiteur, Pierre de Bréhal, venu à Sarry pour juger une sorcière du domaine.

Peu de temps après, Geoffroy Soreau de Saint Géran est promu Abbé de Saint Germain des Prés. Il va donc rejoindre la capitale en y emmenant la filette et frère Guillaume. Après les évènements dont elle a été témoin, Alayone s'écarte un peu de la religion. de plus, en grandissant la jeune fille a envie de découvrir la vie en dehors des murs de l'abbaye. Mais la vie parisienne est pleine de tentations. Alayon réussira t'elle à y faire face ?

J'ai beaucoup aimé la façon dont l'auteure a construit son roman. le lecteur entre dans l'intimité de différents personnages grâce aux prières d'Alayone, aux échanges écrits entre l'Eveque Saint Géran, le Chanoine Richard, Amaury , le père de la jeune fille mais aussi les journaux intimes des protagonistes. Marie-Laurent König a également choisi d'insérer dans son texte des extraits du Malleus Maleficarum connu sous le nom de « Marteau des sorcières » ainsi que des extraits de poésie et de littérature médiévale. le texte est écrit en vieux français mais l'auteure a ajouté de nombreuses notes pour éclairer le lecteur. Même si l'utilisation du vocabulaire médiéval peut paraitre déroutant de prime abord, j'ai pris beaucoup de plaisir à le lire. Il m'a alors semblé plus aisé d'entrer dans la peau d'un personnage et d'être transporté à cette époque. J'ai eu plusieurs fois l'impression de côtoyer les différents protagonistes tant les descriptions des différents lieux étaient réalistes.

Le choix du narrateur est, à mon goût très judicieux. Au cours de l'hiver 1482, Alayone se voit confier un chat noir du nom de Grizzly qui ne la quittera plus. Il va devenir son confident, se faufilera partout et sera témoin de tout ce qui se déroule entre Paris et les grandes plaines de Champagne. Malgré toutes les superstitions existantes, il sera le meilleur ami et surtout le plus fidèle de notre héroïne.

Lors d'un des échanges que j'ai eu avec Marie-Laure König, j' ai précisé que ce qui m'intéressait lorsque je lis un roman historique, c'est le fait d'apprendre des choses. Et bien là encore mission accomplie. Ce livre nous incite à nous interroger sur le rôle de la femme au Moyen-Age. A cette époque, la majorité canonique était fixée à douze ans pour les femmes. Les fillettes étaient considérées comme des êtres imparfaits par les membres de l'Eglise. Seules les filles issus de la noblesse avaient la chance d'être instruites et par conséquence de nombreuses professions leur étaient interdites. L'Eglise regarde les femmes instruites d'un mauvais oeil.

Le Malleus : les sorcières de Sarry aborde également le thème de la sorcellerie. Une fois de plus, grâce à des recherches approfondies sur le sujet, l'auteure fait preuve de beaucoup de réalisme dans les descriptions des procès de celles qui seront considérées comme des hérétiques (attention âmes sensibles). Elle dénonce la montée en puissance des écrits d'un moine dominicain allemand Heinrich : Malleus Maleficarum.

Vous l'aurez compris, j'ai vraiment passé un agréable moment en lisant la plume de Marie-Laure König. J'ai voyagé dans le temps, ce roman n'est pas sans rappeler les fêtes johanniques qui se déroulent en juin à Reims (même si l'histoire des sorcières de Sarry se déroule quelques décennies plus tard). J'ai partagé la vie d'Alayone qui malgré son jeune âge se bat et croit en ses idéaux. La jeune fille se construit la vie qu'elle veut. Son destin lui appartient. Je terminerai juste par ses quelques mots de l'auteur « Ne jamais subir sa vie : voilà le seul choix que nous devons faire, nous les femmes ».
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Je suis très contente car cela fait plusieurs semaines que j'enchaine les très bonnes lectures, et ce livre vient s'ajouter à la liste. Comment vous dire… J'ai dévoré ce livre. En le commençant, je savais qu'il allait me plaire mais pas à ce point ! Disons que c'est un petit coup de coeur ! Petit car il y a un petit bémol, mais juste un petit promis 😉

Dans cette histoire romancée, nous suivons une jeune fille nommée Alayone. Sa mère vient de décéder et son père, tailleur de pierre, travaille dur à la construction d'une basilique. Même s'il reste présent pour sa fille, l'éducation de celle-ci revient à un homme d'église, l'évêque de Châlons (Geoffroy Soreau de Saint Géran) puis au Chanoine Richard. Ces deux hommes vont prendre une place importante dans la vie de la jeune fille puisqu'ils vont occuper à la fois le rôle de père, d'ami et de confident. Ils vont l'instruire tout en la protégeant du monde extérieur. En effet, en cette fin du XVème siècle, être une femme n'est pas chose aisée et l'ombre du Malleus Maleficarum plane sur elles. Ce livre, autorisé et soutenu par l'Eglise, facilite la condamnation des femmes pour hérésie et sorcellerie, bien que ces dernières soient innocentes.

J'ai beaucoup aimé les personnages de ce roman. Alayone est une jeune fille curieuse, qui a soif de connaissances. Elle adore se plonger dans la bibliothèque de l'évêque et découvrir de nouvelles sciences comme celles des plantes ou des pierres par exemple. Elle est intelligente, vive d'esprit mais aussi courageuse, intrépide et parfois impulsive. Malheureusement, malgré les efforts de l'évêque et du Chanoine, elle ne sera pas épargnée par la vie et devra faire face à de terribles événements qui lui feront prendre en maturité. A la fin du roman, nous sommes face à une Alayone de 18 ans, extrêmement mature, qui sait ce qu'elle veut et qui assume ses choix. Ce n'est plus cette petite fille innocente que nous découvrons au début du roman à l'âge de 8 ans…

Les hommes d'Eglise sont également bien représentés. J'ai apprécié le fait que l'auteure nous montre les tiraillements qui peuvent exister au sein du monde religieux. En effet, comme je vous l'ai dit précédemment, cette histoire romancée se passe dans un contexte spécifique : les femmes sont victimes du Malleus Maleficarum et peuvent injustement être associée à la sorcellerie. Bien que ce livre ait le soutien de l'église, il ne fait pas l'unanimité auprès des religieux. C'est le cas notamment de l'évêque et du Chanoine qui sont contre les idées que propage ce livre. Ils ne peuvent cependant rien faire pour lutter contre celui-ci et se retrouvent tirailler entre leurs convictions personnelles et l'obéissance liée à leur fonction.

J'ai adoré la plume de l'auteur qui peut être un peu déroutante de prime abord. En effet, elle a pris le parti d'utiliser quelques mots de l'époque. Rien d'incompréhensible cependant puisque nous avons des notes en bas de pages et que le récit est facile à suivre. Je m'y suis très vite habituée et j'ai rapidement eu l'impression de me retrouver au XVème siècle auprès d'Alayone et de ses amis. Cette façon d'écrire est un plus puisqu'elle nous immerge complètement dans le récit. Autre aspect positif : les différents points de vue présentés sous des formes narratives variées. Ici, Marie-Laure König a choisi de raconter cette histoire à travers des échanges de lettres, les prières d'Ayalone, le journal de l'évêque mais également à travers le point de vue d'un narrateur assez atypique mais important pour avancer dans l'histoire. Ces différentes formes narratives donnent du rythme au récit et apportent ce petit quelque chose en plus. Les pages défilent sans qu'on s'en rende compte.

Quel est ce petit bémol alors ? La romance ? Ça aurait pu mais non, pas cette fois-ci. Et pourtant, il y a bien de la romance dans ce livre. Et je dois reconnaître que je l'ai appréciée. C'est plutôt paradoxal puisque je n'arrête pas de répéter que la romance et moi ça fait deux. Alors je vous dois une petite explication. Dans ce roman, la romance est présente dans la seconde moitié du livre. Elle intervient sans prendre le pas sur l'intrigue principale. Elle arrive gentiment, et d'une façon assez originale. Elle suit la bienséance et s'ancre bien dans les moeurs de l'époque, même si le caractère d'Ayalone rend cette relation un peu plus audacieuse. Quel est donc ce petit bémol alors si ce n'est pas la romance ? Et bien tout simplement le fait que j'aurais aimé que le Malleus Maleficarum soit un peu plus mis en avant. Il est présent (il reste la trame de fond), mais j'aurais aimé en savoir davantage. Mais pour être honnête, je ne suis pas sûre d'être vraiment objective puisque je n'avais pas envie que ce livre se termine. D'ailleurs, si une suite est prévue, j'en serais ravie 🙂 (et ça apporterait peut-être des réponses sur le sort incertain de l'un des personnages 😉 ).

Bref, ce livre a été un petit coup de coeur et je vous recommande grandement sa lecture si vous vous intéressez à la sorcellerie au Moyen-Âge. L'auteure y traite de nombreux thèmes comme l'amitié, la connaissance, l'injustice, la place de la femme, la religion, l'amour ou encore le pardon. Ces thèmes sont bien pensés et bien présentés ce qui rend ce récit extrêmement réaliste et touchant. Un livre addictif à décou
vrir !
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