Les Filouttinen, tome 1

-Moi aussi, je suis assez grand pour faire un braquage! supplie Erik, le fils. J'ai déjà aiguisé mon couteau!
-Ah, c'est toi qui as piqué l'épluche-légumes! s'exclame sa mère, ironique, sans quitter la route des yeux.

Que deviendraient le suspense et la vie de bandit si on était sûrs de dormir toujours au même endroit ?

Pauvre vendeur ! Il a dû peser sachet sur sachet jusqu'à l'épuisement.
....
Tout absorbés par la récolte de bonbons, les Filouttinen ne faisaient plus attention à moi. Marko-les-Crocs s'émouvait dès qu'il apercevait des bonbons qu'il n'avait goûtés qu'une fois dans sa vie. "Des Car en Sac ! Des Cocobat ! Des champignons en guimauve !"
Nous devions en être à une centaine de sachets, voire cent cinquante ... Le vendeur s'emmêlait parfois les pinceaux : tout avait-il bien été pesé ? A la fin, il était tellement fatigué qu'il se contentait de nous faire un signe de la main, l'air de dire : "Prenez-les donc, ça n'a pas tant d'importance." Le total était à trois chiffres. Je n'en attendais pas moins, je valais bien ça ! Et ce n'était qu'un début ...

Bon, en fait, voler, c'est quoi ? C'est se transférer à soi-même les biens excédentaires d'une cible. Si le bandit n'est pas obstiné, il n'arrivera pas à réaliser ce transfert.

Et comment ! a constaté Hilda. Plutôt que c'est bon ! De la nourriture de première, dérobée à la Filouttinen, préparée à la Filouttinen, et dégustée à la Filouttinen !

_Faut avouer qu'on est un peu spéciaux, nous autres bandits !

Il a sorti de sa bouche la voiture a moitié machée, et il a eu le culot de l'agiter a deux doigts de mon visage ! Matthieu

Tout remonte à l'été dernier. quand j'ai été kidnappée. Un kidnapping qui ne pouvait pas mieux tomber ! Les vacances étaient tellement mal parties ...

2. Maman et papa vont devoir payer une rançon pour mon kidnapping. C'est le seul moyen de leur faire réaliser que j'ai vraiment été enlevée.

3. Le paiement devra se faire en bonbon ou en nourriture sinon il ne servira à rien aux Filouttinen

Je me réjouissais de cette insouciance et de la vitesse à laquelle nous allions de l'avant.