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Critique de Meps


Il faut souvent écouter nos... deuxièmes intuitions. J'avais récupéré instinctivement ce livre de Dean Koontz quand les réseaux sociaux bruissaient de l'information qu'il avait prédit bien des années avant l'épidémie qui allait nous toucher. Dans un deuxième temps, je m'étais dit que lire un livre sur une pandémie en pleine pandémie n'était pas le meilleur moyen de faire fonctionner à plein régime la sensation d'évasion qu'est censé procurer une bonne lecture. Un an après.... l'épidémie est toujours là et je me suis dit que je risquais peut-être de ne jamais le lire si j'attendais la survenue du monde d'après !

Après une trentaine de pages, j'ai été vérifié que je ne m'étais pas trompé ou qu'il n'y avait pas eu de bug dans le téléchargement avec une différence entre le titre et le contenu du ebook. Parce que je ne voyais pas du tout à quel moment un virus allait intervenir et influencer cette histoire d'une mère qui ne parvient pas à se convaincre que son fils est bien mort... dans un accident d'autocar. Mais non, après vérification il s'agissait bien du livre qui avait "enflammé les réseaux sociaux", selon le bandeau promotionnel. Je commençais à sentir pointer l'arnaque éditoriale... Et quand on constate ensuite que les premiers indices sur un possible virus n'arrivent qu'alors qu'il ne reste même pas un tiers du livre... Et que la première mention d'un virus arrive alors que le compteur de pourcentage restant est à un seul chiffre.... Et qu'à part virus et Wuhan, ce qui est décrit n'a vraiment rien à voir avec ce que nous vivons... je suis très heureux de remercier NetGalley et les éditions de l'Archipel de m'avoir permis de ne pas débourser un centime pour cette lecture pour m'éviter une envie de saisir la justice !

Après cette longue introduction contextuelle, quelques mots quand même sur l'histoire en elle-même. Un style plutôt efficace, notamment sur toutes les scènes d'action pure... qui n'arrive malheureusement que vers la moitié du livre. Car si les passages concernant la mère en deuil sont plutôt réussis même si classiques, le long début de romance entre la chorégraphe et l'avocat m'a paru bien fastidieux, sans doute parce que je ne suis pas client des romances et que ce n'est pas du tout ce que je m'attendais à trouver dans un thriller. Ce temps trop long pris au début pour développer ce lien entre les personnages aboutit à une fin bâclée. On a l'impression que l'aspect un peu SF-surnaturel a été surtout exploitée pour permettre aux héros de rusher sur le final faisant fi de toutes les difficultés en travers du chemin, jusqu'à nous économiser même le face à face avec le grand méchant. Et quel dommage également que les interrogations finales de la mère ne puissent se développer qu'en une seule phrase, c'est tout ce que l'auteur lui aura accordé, il lui avait sans doute trop donné avec la belle romance avec le riche avocat.

Je pense qu'une certaine aigreur ressort de cette critique, comme quoi le buzz médiatique peut avoir des effets pervers à long terme même si elle aura forcément permis une belle augmentation illogique des ventes !
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