Citations sur Je ne suis pas bordélique, je suis créative (9)
Pour être un roi de l’intelligence, un as de la créativité, il faut à un moment de sa vie, sans aucun doute, mettre le souk, renverser les convenances, bousculer les règles. Dans votre placard, sur votre bureau, dans vos papiers… dans votre cerveau. Un esprit trop rangé, c’est méga relou, ça donne des gens dont la vie est lisse comme une jambe fraîchement épilée, et ça, c’est chiant : on aime quand ça pique.
Les personnes bordéliques sont stigmatisées, montrées du doigt… Cet acharnement pousse certaines d’entre nous à changer, faire des efforts, rentrer dans le rang, RANGER. Voici 5 bonnes raisons de résister à la pression, en acceptant le meilleur comme le pire :
Les petites surprises du quotidien
« Trop géniale, la saison 6 de How I met your mother, je ne me rappelais plus que je l’avais. »
« Tiens, mais qu’est-ce que c’est qui dépasse du placard à chaussures ? Ah oui ! La petite robe canon que j’ai trouvée pendant les soldes. Chouette. »
Les bordéliques oublient souvent ce qu’elles ont acheté et tombent sur des pépites au hasard des explorations de leurs tiroirs.
Angela Merkel
L’incarnation de la rigueur allemande. Tailleur strict, coupe stricte, attitude stricte… Bien sûr, c’est la Deustche Qualität, mais on ne t’aimerait pas moins en jean, un petit verre de schnaps à la main et une mèche qui part en vrille. Pourquoi ne pas commencer par un petit accroc dans ton collant, comme tout le monde ?
La vingtaine
C’est l’âge du bordel qui attend son heure, mûrit tranquillement. Vous êtes étudiante, mais encore chez papa/maman, dans la plupart des cas. Vous apprenez vaguement à vous res-pon-sa-bi-li-ser, soi-disant, mais de là à savoir qu’une chaise n’est pas un portemanteau, faut pas déconner. Continuez de devenir une grande personne autonome, sans perdre de vue vos objectifs : donnez à manger à Médor, mais en renversant des croquettes par terre ; lavez votre linge, mais sans le trier ; apprenez à cuisiner un bourguignon, mais mettez-le au frigo dans un plat trop grand et sans film alimentaire.
Les choses n’arrivent jamais par hasard, et le bordel n’échappe pas à cette règle. On ne devient pas bordélique comme ça, soudainement, au détour d’une rue, parce qu’on a marché dans une crotte de chien qu’un propriétaire peu respectueux a laissée là, sur le trajet de votre escarpin.
Non, le bordel, ça se construit. Ça se pense. Ça se travaille. Ce peut être le boulot d’une vie, même. C’est un projet.
Tous, nous pouvons, à un moment donné de notre vie, tomber en bordel, comme on tombe en amour. Chacun d’entre nous en est capable, possède en son for intérieur les ressources nécessaires. Encore faut-il se donner les moyens : oser.
L’adolescent, cet individu ni-ni (ni enfant ni adulte) a, outre quelques boutons, une voix chelou et un téléphone greffé à la main, un sens aigu du bordel.
En dépit de son âge pas très avancé, l’adolescent n’est pas un petit joueur sur l’échelle internationale du bordel. Non : l’adolescent est le roi, le king, le maître absolu de la discipline.
À l’orée de sa vie de jeune fille, on a envie que tout soit propre, net et bien rangé. Puis on grandit, et on devient une femme. Et l’existence se mue en bordel, trop de pression, trop de trucs à gérer, trop de teufs le soir, trop, troP, trOP, tROP, TROP.
Après l’époque bénie de la jolie culotte assortie à un joli haut avec de jolis imprimés de bleuets, on vire vite au soutif certes en dentelle, mais déchirée, qui ne va pas du tout avec la culotte en coton qu’on a héritée de la période où on avait grossi, et qu’on garde encore « au cas où ». Et puis c’est confort, quoi, et ça autorise une épilation moins stricte…
Bon, OK, si la pince n’est pas là, c’est qu’elle doit être dans le sac que vous aviez embarqué ce soir-là. Irruption, ouverture, éventrement, fouille intensive… Elle n’est pas là non plus. Mais vous aviez quel sac, d’ailleurs ? Le petit noir à paillettes ? Le petit noir en velours ? Le petit noir en cuir ? Le petit noir en skaï ?
Vous commencez à avoir des sueurs. Vous puez. Vous réfléchissez. Vos sourcils vous tiennent chaud. Vous n’avez absolument pas l’intention de vous laisser faire par une pince à épiler. Alors, prise d’une folie farfouilleuse à faire frémir le triangle des Bermudes, vous décidez de la traquer partout. Même dans les endroits les plus improbables.
Le bordel est au moins aussi éternel que l’amour et la haine, le bien et le mal. Ouais. Vous n’avez rien inventé. Le bordel existait bien avant votre naissance, et continuera d’exister bien après votre mort. Il vous excède. Le bordel, c’est une transcendance.