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Critique de emilie31


Parmi les 23 titres sélectionnés pour les 68 premières fois de la session septembre 2019, je ne les aurai pas tous lus mais je suis contente d'avoir pu lire le roman d'une consoeur. Il s'agit du roman A crier dans les ruines d'Alexandra Koszelyk. La couverture avait attiré mon oeil et j'étais impatiente de le recevoir.
Voici la présentation de l'éditeur – aux forges de Vulcain
Tchernobyl, 1986. Lena et Ivan sont deux adolescents qui s'aiment. Ils vivent dans un pays merveilleux, entre une modernité triomphante et une nature bienveillante. C'est alors qu'un incendie, dans la centrale nucléaire, bouleverse leur destin. Les deux amoureux sont sépares. Lena part avec sa famille en France, convaincue qu'Ivan est mort. Ivan, de son côté, ne peut s'éloigner de la zone, de sa terre qui, même sacrifiée, reste le pays de ses ancêtres. Il attend le retour de sa bien-aimée. Lena grandit dans un pays qui n'est pas le sien. Elle s'efforce d'oublier. Un jour, tout ce qui est enfoui remonte, revient, et elle part retrouver ce qu'elle a quitté vingt ans plus tôt.

Ce récit est émouvant à plusieurs titres. Il rappelle que les histoires d'amour des enfants sont éternelles, elles transcendent les lieux, les temps, les conflits. Cependant point de mièvrerie ni de sentimentalisme bon marché sous la plume d'Alexandra Koszelyk, bien au contraire, elle décrit avec subtilité et douceur le manque, le vide que crée l'absence de l'autre et ici l'absence du lieu originel, deux entités liées et indissociables.
Les personnages sont touchants. L'exil forcé de Lena, le silence de ses parents, le refus du passé sont des déchirures pour cette jeune fille qui n'aura de cesse de les combler par son métier, par ses rencontres. La solitude d'Ivan, la confrontation à la mort, à l'exclusion rendent ce personnage à la fois terriblement dur et fragile. Ces deux âmes blessées, victimes de Tchernobyl, Roméo et Juliette des temps modernes, rappellent que derrière la catastrophe nucléaire des hommes, des femmes, des adolescents, des enfants, des générations futures ont volé en éclats !
J'ai aimé l'écriture poétique de l'auteure, l'importance qu'elle accorde à la poésie de la nature notamment à travers le personnage d'Ivan. Pour moi, ce fut une lecture agréable, à la fois prenante et douce.
En résumé : un joli premier roman qui donne envie de découvrir les autres histoires d'Alexandra Koszelyk.
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