Au détour d'un passage au Père Lachaise, Florent découvre la tombe de
Guillaume Apollinaire et se lance sur ses traces. Ce qui n'était d'abord qu'une brève curiosité devient peu à peu le centre de son univers au point de se demander s'il n'est pas en train de devenir lui-même le poète tant il commence à lui ressembler sans y prendre garde. J'ai apprécié les enchaînements entre les récits, celui de Florent servant à introduire ceux des personnages ayant connu
Guillaume Apollinaire dans un contexte ou un autre. Et si les citations et la narration concernant
Apollinaire m'ont plu, j'ai trouvé le récit-cadre trop artificiel et trop peu crédible, les "signes" du poète n'en finissant plus de s'abattre sur ce pauvre Florent qui en vient à ne plus savoir qui il est. Il aurait pourtant mérité d'être un personnage de fiction à part entière plutôt qu'un médium pour remonter le temps et relier entre elles des bribes d'une autre vie. de même, j'ai trouvé excessif de faire intervenir Gaïa, la déesse-terre, pour défendre "Gui", cette ultime ramification de l'histoire me paraissant bien loin du reste, comme un égarement en forêt pendant de nombreuses pages.
Pourtant, j'avais beaucoup aimé le premier roman de l'autrice et je me réjouissais de la retrouver pour nous parler d'
Apollinaire, que j'aime aussi beaucoup. Peut-être que ce n'était pas le moment pour cette lecture, mais la magie n'a pas opéré sur moi et la rencontre n'a pas eu lieu cette fois-ci. Peut-être aussi que ce qui m'a semblé une incohérence dans les premières pages a jeté un discrédit sur l'ensemble de ma lecture, m'empêchant de passer outre.
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