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Critique de anyways


Budapest, 1919

Les Vizy peuvent souffler, les communistes quittent enfin le pouvoir. Ce couple de bourgeois brimé, humilié, contraint ŕ vivre chichement et complčtement reclus, revit. Vite vite, réparons la sonnette de la maison, vite vite, changeons de toilette, vite vite, trouvons une bonne.
Et pour trouver la bonne, Madame Vizy va faire des pieds et des mains, mener une lutte acharnée et hystérique.
Pendant que monsieur va de représentation en représentation, ŕ coups de cooptations et de cigares, madame dégote une petite bonne discrčte, consciencieuse et entičrement dévouée ŕ la tâche. Une bonne, Anna, qu'on va exténuer, qu'on va salir, qu'on va donner en spectacle. Que le neveu de la famille va malmener, travestir, tuer encore plus.

Le roman est plein d'ironie, tout le monde en prend pour son grade. C'est cruel et sordide. C'est inquiétant aussi.
La chute d'un microcosme délétčre et crasseux qui emporte une âme sans voix.

On retrouve les thčmes de la dépossession et du travestissement, comme dans Les Bonnes de Jean Genet. On retrouve la déliquescence des domestiques comme chez Magda Szabo.
C'est triste et poignant, délicieusement ironique. Un bonheur de littérature hongroise.
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