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Critique de NicolasElie


J'ai refermé ce roman de Mattias Köping il y a quelques jours. J'avais grave aimé son premier livre, et j'en disais ça :
https://leslivresdelie.net/les-demoniaques/
J'ai lu sur l'internet que Mattias Köping disait que ce qu'il racontait était bien au-dessous de la réalité. J'en doute pas une seconde. Quand tu vois de quoi sont capables les humains en cas de conflit, tu peux pas avoir le moindre espoir.
Je vais pas, comme d'habitude, te faire le pitch que tu trouveras facilement sur l'ouaibe, chez ceux qui ne savent pas trop quoi dire, alors qui te racontent l'histoire.
Il faut juste que tu saches que le cadre, c'est la guerre. Celle que t'as déjà oubliée, celle qu'était juste la porte à côté, quand les Serbes et les Croates ont décidé que l'un des deux devait disparaître. Celle qui comme les autres, n'a jamais dit son nom. Et puis c'est aussi juste après cette guerre. Mattias Köping te parle des traces de sang qu'elle laisse sur l'âme de ceux qui l'ont vécue.
Voilà. le pitch le plus bref de l'histoire des pitchs.
Tu vas lire aussi que c'est un livre d'une grande violence. C'est pas faux. Mais tu te souviens de ce que les hommes faisaient aux Rwanda ? T'as pas oublié ? C'était pas dans un roman, c'était la vraie vie. Tu te souviens de ce qu'on a trouvé en Yougoslavie ? Pareil. La vraie vie.
Tu vas te promener, mais c'est pas une promenade de santé. Tu vas visiter des coins perdus où on a caché des trucs sous le tapis de feuilles. Quand je dis des trucs, ce sont des corps. Je te fais grâce des détails. La Croatie, la Bosnie, la Serbie, n'auront plus de secrets pour toi. Sans doute parce que la documentation de Monsieur Köping, et c'est lui que le dit, c'est du lourd. On est à des bornes de certains zôteurs qui font les malins après avoir passé une demi-heure sur internet ou dans un camp de réfugiés.
Je dis ça, je dis rien.
Tu vas croiser Irena, et puis Radiche, et puis Milovan.
Irena, elle est cassée en mille morceaux, et peut-être que Radiche et Milovan aussi.
C'est tout ce que je te dirai sur les personnages de ce roman.
Tu vas croiser des Oustachis, et puis le manufacturier.
Tout le monde se promène dans une histoire que tu lâcheras pas jusqu'à la dernière page.
Tu vas me dire, écrire une histoire genre « tourneur de pages », y en a plein d'autres qui font ça. Plus ou moins bien, mais ils sont nombreux.
Qu'est-ce que ce roman a de plus que ces autres-là ?
Sans doute que le style de Köping joue en sa faveur. Des phrases courtes, que tu te prends en pleine gueule à chaque page tournée, des descriptions presque cliniques qui te transforment en spectateur de la haine ordinaire de ces hommes qui n'ont plus aucune empathie envers leurs semblables, ces hommes capables d'éviscérer une future maman et de se faire un barbecue avec le chiard.
La suite : https://leslivresdelie.net/le-manufacturier-mattias-koping/

Lien : https://leslivresdelie.net/l..
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