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Critique de PJN


PJN
11 novembre 2019
On a comparé ce roman aux Bienveillantes de Jonathan Littell car ces deux romans nous plongent dans le passé douloureux de l'Allemagne. Cependant, je constate au moins deux différences majeures.
première différence majeure, ici, l'action ne se termine pas à Berlin en avril 1945 car l'auteur veut explorer la suite, comment une partie des élites nazies intègre les services secrets, les ministères de la jeune République fédérale allemande. Et le roman prend une autre dimension dans cette relation étrange qui se noue entre le Mossad et les services secrets allemands, car Israel a besoin d'armes et la RFA de renseignements sur ce qui se passe à l'Est. C'est donc aussi un roman sur la guerre froide, un contexte dont d'anciens criminels nazis comme Klaus Barbie, évoqué, ont bénéficié.

Deuxième différence, le héros, il est beaucoup plus complexe, tragique, pas un monstre froid mais un anti-héros tragique. Son frère fait de lui un SS, il participe à un massacre en Lettonie, puis cherche la rédemption dans l'amour, prend des coups, il est trahi et trahit, il perd sa fille avec qui il se met à dialoguer, il est emporté par les courants sombres de l'Histoire, frôle la folie et la mort.

Bref, un roman à part, baroque, autour d'un anti- héros qui se désigne lui-même comme un demi-enfoiré, avec une multitude de personnages secondaires
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