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Critique de florencem


Je suis allée totalement à l'aveugle avec Nevernight. J'aime le travail de Jay Kristoff et j'avais entendu beaucoup de bien de la trilogie (plus la superbe édition de De Saxus…), donc clairement, je partais confiante même si je ne savais absolument pas de quoi parlé le roman ! Oui, parfois, j'aime vivre dangereusement…

Fort heureusement, parce qu'on ne va pas se le cacher commencer un livre sans savoir de quoi il parle, c'est bizarre… j'ai non seulement apprécié l'univers mais également le personnage féminin. Et c'est vraiment un point que je veux souligner, car il est extrêmement rare pour moi d'aimer une héroïne quand c'est un auteur masculin qui est aux manettes. Donc : applaudissements du tonnerre. J'ai trouvé Mia cohérente, complexe, pas du tout dans la caricature, attachante et tout à fait en adéquation avec son âge et son vécu. du début à la fin, son évolution est vraiment intéressante à suivre et sa personnalité piquante ne fait qu'ajouter à tous les points positifs que je pourrais lui donner.

Et pourtant, au début, quand j'ai compris que nous suivions une jeune tueuse qui voulait entrer dans les rangs de la plus grande organisation d'assassins qui existent… je me suis dit… ça sent le carnage. du genre où s'attacher aux personnages serait une grosse erreur, car potentiellement la plus grande partie risque de trépasser… Une école qui vous apprend à tuer… ça ne doit pas avoir un taux de réussite aux examens très élevé… J'ai donc mis un peu de distance. Mais cela s'est révélé très difficile… parce que clairement, encore une fois Jay Kristoff fait un très bon travail avec Nevernight. Et en un sens, on se glisse aussi dans la peau de Mia par ce biais, car la jeune femme n'a pas perdu toute son humanité, et elle aussi qui voulait pourtant à tout prix ne pas tisser de liens, finit par s'attacher.

Je ne suis pas fan également des romans où l'on suit un héros lors d'un entrainement. Ne me demandez pas pourquoi, je n'en sais rien, mais j'appréhende à chaque fois. Et ici, en voyant que Mia allait suivre des cours pour devenir un assassin hors pair, j'ai aussi freiné des fers… Et bien que certains passages se sont révélés un peu ennuyeux pour moi, j'ai apprécié de voir que l'enseignement global des disciples avait une dimension plus large que ce que je pensais au départ. le combat, bien entendu, mais aussi le vol, les poisons, la séduction et tous les à-côtés. L'univers devient alors plus complexe et la touche de fantaisie ainsi que la religion donnent quelque chose de nouveau et de palpitant. Il y a aussi un travail sur la psychologie des personnages et je dirais même sur la psychologie de l'histoire même. Une ambiance se crée au fur et à mesure. On sent le basculement progressif où les disciples se disent : on ne rigole plus. le danger est partout et la paranoïa s'installe, insidieuse.

Le roman en lui-même est coupée en deux parties pour moi. La première nous présentant les personnages, l'école et l'univers. Je ne dirais pas qu'il y a une certaine légèreté, vu le contexte, mais la lecture est plus dans la découverte. La seconde partie est moins « drôle ». On sent que les choses deviennent sérieuses et que la mort rôde. C'est aussi le moment où l'on voit l'intrigue principale se dessiner, les pions se mettre en place. Je ne m'attendais pas à cela. Je ne suis pas fan de certains événements (mon ressenti, pas la construction), mais ils sont cohérents vis-à-vis de l'univers et de l'ambiance. C'est violent, sans être gore, et je pense que la suite sera tout en nuances et nous fera réfléchir sur les actions des personnages et leurs raisons.

Les petits points négatifs maintenant. En soit, ils sont « minimes ». Un personnage est pour moi sous exploité au possible alors qu'il semblait très prometteur. Les notes alourdissent le récit. J'avoue, ça a un côté un peu « fun » mais trop en décalage pour moi, et je les ai zappés très rapidement. le carnage prévisible… On a beau se préparer… J'ai toujours du mal avec ce procédé (oui, je vis toujours chez les bisounours). Mais sinon, mis à part cela, rien à redire.

Un premier tome sacrément efficace donc pour Nevernight. J'ai hâte de découvrir la suite car non seulement, je pense que Jay Kristoff a des surprises sous le coude, mais son univers est vraiment très sympathique et je suis certaine qu'il ne nous a pas révélé tous ses secrets. Et sans conteste le duo Mia et Gentilhomme est une petite merveille.
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