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Critique de patlam


Anéanti par le massacre de sa famille, Mia n'a plus qu'un seul but: la vengeance. Dans cette perspective elle va se former pour devenir une Lame au sein de l'Eglise Rouge, une école d'assassins, sorte de Poudlard du crime. Dans un univers inspiré de la république de Venise et de la Rome Antique, entre roman gothique et dark fantasy, elle va croiser la route de divers personnages, alliés ou ennemis qui vont lui apprendre, souvent dans la douleur, à mieux se connaître et repousser les limites de ce qui est acceptable ou inenvisageable pour assouvir sa quête vengeresse. Jay Kristoff a un talent manifeste pour créer des univers complexes et profonds et celui de Nevernight n'échappe pas à la règle. Ce monde, avec ses trois soleils et sa non-nuit, est intéressant bien que, relativement classique, sombre, empli de violence et soumis à des cultes aussi rigides qu'antagoniques. Les personnages ne sont pas inintéressants, les nombreuses alternances entre le passé et le présent permettent de mieux cerner leurs motivations comme leurs ambitions, mais sans réellement en approfondir les contours. Ils manquent globalement de substance, d'attractivité et certains, pourtant de première importance, ne sont que peu illustrés, voir pratiquement pas exploités. Mia a le don de se fondre dans l'obscurité, sans connaître ni l'origine ni le mécanisme de ce pouvoir. Des questions qui resteront sans réponses ou explication. Elle est accompagnée d'une une créature énigmatique, une espèce de chat, qui n'en est pas vraiment un, fait d'ombres qu'elle a appelé Gentilhomme et d''on ne saura, la non plus, strictement rien de sa nature ou de sa provenance. Aussi intéressantes ou éclairantes soient elles, les notes en bas de page empiètent inutilement sur la cohésion du récit, brisant la dynamique de l'histoire et n'apportant souvent rien de significatif à la trame générale. Trop de digressions sans objet, de scènes injustifiées alors que, des informations essentielles pour pleinement appréhender cet univers, ses moeurs, son historique et les diverses factions de sa population, font cruellement défaut. Une histoire de vengeance doublée d'une quête identitaire et spirituelle dans un univers au potentiel considérable qui souffre malheureusement d'une construction erratique et d'une faiblesse de clarté d'ensemble. Un premier volume inventif, passionnant mais aussi ennuyeux par moments du fait de longueurs stériles, peuplé de personnages aussi bien fascinants qu'exaspérants. Moins enthousiasmant que le fabuleux « La guerre du Lotus », Nevernight reste cependant un roman honnête et distrayant dont le final augure une évolution qui devrait être plus flamboyante et inspirée.
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