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Critique de Jabberwoky


Le premier tome de cette série m'a assez accrochée, en dépit d'un certain nombre de points qui m'ont vite un peu agacée. le second m'a moins transportée. Et arrivée au troisième, je commence à en avoir soupé, merci bien.
Le problème, pour moi, c'est qu'on a de bonnes bases, de l'action bien maitrisée, des dialogues franchement sympa, un scenario pas mal équilibré, mais l'auteur en fait TROP. Trop de badassittude pour l'héroïne qui en devient caricaturale et inhumaine. le style d'écriture n'est pas désagréable, mais on croule sous le sarcasme, avec une sorte de connivence forcée et artificielle dans le ton du narrateur.
L'auteur se fait plaisir avec des figure de style, répétées, inlassablement, en boucle, avec synonymes, métaphores, allégories, périphrases, antiphrases, symboles martelés encore et encore, litotes exaltés on ne sait pas pourquoi, qui finissent par créer un marasme littéraire ou on s'embourbe sans trouver le rivage … Un peu comme la phrase que je viens de conclure. Et c'est répété pendant les 3 tomes, a chaque page.
Plein clichés, aussi (attention légers spoilers) Mais Mia devient « bonne », et le sexe et le désir ont une place importante, voir un peu trop.
Et c'est là qu'arrive le vrai problème pour moi : trop de contradictions. Mia devient un monstre pour tuer un monstre, sauf quand ça arrange l'auteur. Alors là d'un coup, c'est une sainte, Mia. Elle se fait recruter par une école d'assassins, mais ne peut tuer un innocent. Dans les tomes suivants, (encore légers spoilers) Parce que faudrait pas qu'on la déteste réellement quand même. du coup le personnage est un peu bancal, je n'ai absolument pas réussi à m'attacher à elle, elle n'a pas de réelle profondeur.
Et c'est pareil pour le world building, et la mythologie de la série : y'a de l'idée, mais c'est bancal, pas cohérent, et un peu facile en fait. En toute justice, l'auteur en est conscient, il l'écrit lui-même, il en fait une sortie de « morale » a la fin : y'a pas de « gentil » dans l'histoire, pas de « méchant » non plus, juste des gens ou des Dieux plus ou moins monstrueux. Mais cela manque de naturel, je trouve, il m'est difficile d'expliquer pourquoi.
Je crois que la fin du troisième tome est la partie qui m'a le plus fatiguée, je l'ai survolée, pas convaincue, mais curieuse quand même. Et la fin ne m'a pas ravie, mais elle a le mérite de bien clôturer la série.
En fait je trouve que ça fait un peu jeu vidéo : c'est distrayant, sanglant, violent, sexy, très graphique, mais un peu superficiel et pas toujours très cohérent.
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