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Critique de LaLunatheque


On a une histoire originale, un worldbuilding incroyable. On évolue aux côtés de Mia (et de Gentilhomme 🖤) dans un monde où la nuit est rare : trois soleils s'alternent sans cesse ; dans une ville fondée sur les ossements d'un dieu mort, et dans une école d'assassins appelée « L'église rouge ». Les personnages sont hauts en couleurs. La protagoniste est géniale, c'est une « enténébrée » : elle peut manipuler les ombres à sa guise ce qui fait d'elle une assassin dangereuse. Elle est forte et entêtée, sensible et très humaine à la fois. C'est un personnage qui met en jeu un panel d'émotions dont la psychologie n'a rien de simple. En effet elle fait face à énormément de dilemmes moraux dans sa quête de vengeance. Les personnages secondaires sont assez bien développés eux aussi, on s'y attache indéniablement, on partage leurs émotions : on est affligé face à une perte, on est choqué face à une trahison, on est soulagé quand on les retrouve. Je n'avais vraiment pas l'impression d'être dans une fiction tellement le monde et les personnages de Jay Kristoff me semblaient réels. L'histoire est vraiment incroyable et étoffée richement : l'équilibre entre description, dialogue et pensée est parfait.

Si l'univers de « Nevernight » est époustouflant, c'est que la plume de Kristoff est incroyable. Il la manie avec brio, elle est teintée de sérieux, d'humour, d'originalité et surtout elle est affûtée. Bref, j'aime vraiment beaucoup son écriture. J'aime le fait qu'il brise le quatrième mur avec notamment ses « petites » notes de bas de page qui étoffent le texte. Elles donnent vraiment une personnalité à sa plume où il y donne parfois son avis sur ce qui se passe (j'ai beaucoup ri d'ailleurs quand il finissait ses notes par des onomatopées). Il y rajoute parfois des détails, c'est une manière de ne pas couper le rythme du récit tout en installant petit à petit l'univers.

Ses notes nous livrent aussi des petites anecdotes sur les personnages rendant vraiment le narrateur omniscient alors qu'à première vue il est interne à Mia. Ainsi narrateur et auteur se fondent en une seule voix, c'est très intéressant. J'aime énormément sa plume très affûtée, franche et parfois crue. Il est très malin dans son écriture et personnifie beaucoup les émotions mais aussi ce qui n'a pas lieu d'être personnifié. J'aime ses nombreuses métaphores qui n'ont ni queue ni tête et qui sont pourtant terriblement vraies.
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